Les syndicats de l'éducation reviennent sur le terrain de la contestation et expriment, chacun à sa façon, leur mécontentement quant aux mauvaises conditions de reprise des cours. Les syndicats s'indignent contre la non-satisfaction de leurs revendications, celles qui sont particulièrement liées au statut particulier et au régime indemnitaire. Lors d'une conférence de presse tenue jeudi dernier à son siège à Alger, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a brandi la menace d'aller vers une grève nationale de trois jours, les 20, 21 et 22 du mois en cours, si le problème des adjoints de l'éducation ne trouve pas de solution immédiate. Ces derniers se voient privés de leur droit de postuler à un poste de surveillant général, après l'annonce du nouveau statut particulier qui les classe dans la catégorie 8 au lieu de 10. Le SNTE revendique ainsi la classification des adjoints de l'éducation à la catégorie 10 et le rétablissement en leur faveur du droit de postuler au poste de surveillant général. Une promotion qui leur revenait de droit dans l'ancienne réglementation après dix ans de travail, alors que la nouvelle loi ne l'autorise qu'aux seuls titulaires d'un diplôme universitaire après deux ans d'exercice. Se battant pour le même objectif, le SNTE demande au ministère de tutelle de réhabiliter tous les adjoints de l'éducation, «au nombre de 40 000 au niveau national», dans le corps pédagogique. L'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF) ne se met pas non plus en marge. Elle aussi appelle à une mobilisation large de ses troupes pour une éventuelle action de protestation dans les jours à venir. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, rédigé suite à une rencontre régionale de son bureau national à M'sila, l'organisation syndicale affirme sa non-satisfaction des conditions de déroulement de la nouvelle rentrée scolaire, marquée notamment par la surcharge des classes du moyen. L'UNPEF réitère son indignation par rapport à la non-promulgation du nouveau statut particulier des travailleurs de l'éducation, ainsi que la non-ouverture du dossier de régime indemnitaire. L'UNPEF dénonce à nouveau le monopole du seul syndicat UGTA sur la gestion des œuvres sociales et réclame des enquêtes sur cette même gestion décriée pratiquement par tous les autres syndicats. Concernant l'organisation pédagogique de la nouvelle rentrée scolaire, l'UNPEF affirme son rejet du nouveau volume horaire : «Nous rejetons catégoriquement le nouveau volume horaire programmé pour les classes du primaire parce qu'il emprisonne quotidiennement et l'enseignant et l'élève pendant 6h45mn.» Par ailleurs, l'organisation syndicale demande au ministère de tutelle de se pencher sérieusement sur les problèmes des corps communs et des travailleurs professionnels pour améliorer un tant soit peu leurs conditions de vie et de travail. K. M.