Des chercheurs californiens ont mis au point un anticorps, qui injecté à des souris, a permis de faire diminuer leur taux de sucre et de leur faire perdre du poids.Non inné, le diabète de type 2 survient généralement chez certaines personnes à l'âge adulte, en particulier chez celles qui souffrent de surpoids ou d'obésité. Il se développe lorsque les cellules de l'organisme ne répondent plus aussi efficacement à l'insuline, hormone qui régule normalement la glycémie. Cette insulinorésistance entraîne le sucre à s'accumuler dans la circulation sanguine au lieu de pénétrer dans les cellules, causant des altérations des vaisseaux sanguins, du cœur ou des nerfs.En étudiant la maladie, les chercheurs se sont aperçus que cette forme était liée à une famille de facteurs de croissance du fibroblaste, appelés FGF, et à ses récepteurs, rapporte Science et avenir. Ainsi, ces éléments constituent une piste prometteuse dans la lutte contre le diabète et les maladies qu'il peut engendrer comme l'obésité. De précédentes études avaient par exemple démontré que le facteur FGF21 permettaient à des souris diabétiques et en surpoids de retrouver un métabolisme normal et de perdre du poids.Au vu de ces résultats, les scientifiques avaient donc espéré que le facteur aurait également un effet positif chez l'homme mais ça n'a pas été le cas. Toutefois, des chercheurs californiens ont décidé de persévérer dans cette voie et ont mis au point un anticorps qui mime le FGF21 en se liant à FGFR1, l'un des récepteurs du facteur de croissance présent dans le pancréas et les tissus adipeux.Injecté chez des souris diabétiques, cet anticorps a permis aux rongeurs de voir leur taux de sucre revenir à un niveau normal et leur a également fait perdre du poids, d'après les résultats publiés dans la revue Science translational medicine. Désormais, l'équipe américaine espère donc pouvoir tester la technique chez l'homme et obtenir de bons résultats. D'autant plus que le procédé présente déjà un avantage : l'anticorps peut être produit facilement et il reste suffisamment longtemps actif dans le sang pour constituer un réel traitement.