L'Algérie participe aux assemblées générales du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale qui ont commencé le jeudi 9 octobre à Washington. Par la voix de son ministre des Finances Karim Djoudi, elle a exposé son point de vue sur la crise financière actuelle et sur les perspectives de l'économie mondiale. La crise en question aura un «impact limité» sur l'économie algérienne, est-il écrit dans un communiqué émanant du ministère des Finances et transmis à notre rédaction. Avec la poursuite des réformes engagées et la gestion financière prudente observée jusque-là, l'économie algérienne est dans une position qui la met à «court terme à l'abri» de ces turbulences, y est-il ajouté. Au cours de ces assemblées générales, une série de questions, dont la situation économique et financière mondiale, ont été bordées. Dans son intervention, le ministre des Finances a, entre autres, mis l'accent sur les retombées de la crise financière ajoutée aux «tensions» sur les produits alimentaires, insistant sur la «nécessité de mettre en place un système monétaire et financier international» à la lumière de ces événements. Karim Djoudi a estimé que le FMI et la Banque mondiale devraient «adapter leurs organisations, leurs procédures, et leurs moyens» pour permettre «plus d'anticipations» et se mettre en position en vue d'aider «efficacement» les pays à accroître leur capacités de résistance à ces crise. Les deux institutions devraient «repenser» leur approche en matière de réforme financière, a-t-il dit. Il s'est également attardé sur «l'importance de politiques économique et financière adaptées», visant à gérer les «effets pervers» de cette crise. Par ailleurs, les mécanismes à mettre en œuvre, a-t-il souligné, devraient «préserver la capacité des pouvoirs publics à maintenir un taux d'investissement suffisant pour assurer un taux de croissance économique positif qui permettrait en même temps à financer le filet social». Dans un autre registre, le ministre des Finances s'est entretenu avec les patrons d'un certain nombre de banques, dont ceux de Deutsh Bank et de BNP Paribas. Les discussions ont porté sur l'investissement de ces établissements financiers en Algérie. Y. S.