Photo : Hacène Par Wafia Sifouane Malgré la polémique qu'il soulève chaque année concernant sa qualité, le Festival national de théâtre professionnel (FNTP) d'Alger, qu'abrite le Théâtre national Mehieddine Bechtarzi, s'est tenu cette année du 24 mai au 7 juin , une durée jugée trop longue par nombre de festivaliers. Véritable compétition et point de rencontre pour les troupes professionnelles représentant les théâtres de l'Algérie, le FNTP, qui est à sa 6ème édition, donne chaque année l'occasion de visualiser la progression ou la régression du 4ème art chez nous. Malheureusement, pour l'édition 2011, le bilan n'a guère été positif, exception faite pour quelques rares bonnes productions, relativement. D'emblée, le 6ème FNTP s'est ouvert par une comédie musicale qui a étonné plus d'un. Œuvre du musicien béjaoui Bazou, la pièce sans texte avait pour seule trame le thème de l'exil. Elle a réussi à décrocher la mention spéciale du jury. Par la suite, le public a eu droit à un enchaînement de déceptions qui ont illustré la dégringolade du théâtre qui est carrément en manque de créativité. Mais le FNTP, ça a été aussi de belles surprises. La première sera avec la pièce le Mur de la troupe El Derb El Assil de Laghouat (Grand prix du Festival de Sidi Bel Abbès qui est aussi une présélection au FNTP). Malgré son originalité, elle a été éliminée de la compétition car le jury l'a jugée trop courte (50 minutes). La deuxième surprise sera L'étang des loups du jeune prodige de Batna, Fawzi Ben Brahem, qui a raflé le prix de la meilleure mise en scène. Hormis ces deux productions, le public a assisté à un véritable carnage artistique sur les planches du TNA à tel point que le jury a opté pour l'annulation du Grand prix. Le jury a d'ailleurs été salué par les festivaliers pour son objectivité et ses recommandations dont la réduction de la durée du festival de 10 à 7 jours et l'imposition de la qualité aux troupes participantes à travers une présélection rigoureuse.