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Le parti Ennahda appelle à des mesures pour garantir la crédibilité des prochaines élections Affirmant qu'il compte soumettre des propositions au président de la République
Le mouvement Ennahda a annoncé son intention de former des alliances avec toutes les autres formations politiques qui partagent sa vision, pour de véritables réformes politiques en Algérie. Bien que déçu par le fait que les dernières réformes aient été «vidées de leur contenu» par «la majorité artificielle» et «à la mentalité du parti unique», le mouvement de Fateh Rebiai, le secrétaire général, - d'obédience islamiste - estime que rien n'est encore totalement perdu et qu'il est plus que jamais opportun de réaffirmer ses revendications et ses principes visant à «ancrer la démocratie et le véritable pluralisme, la liberté d'expression et d'information». Pour autant, le secrétaire général du mouvement Ennahda a affirmé, lors d'une conférence de presse animée hier au siège du parti, que son mouvement planche actuellement sur des consultations afin d'aboutir à une série de mesures et propositions visant à sauver la situation. A commencer par le gel des projets de réformes jusqu'à l'élection d'un Parlement légitime, former un gouvernement technocrate et neutre pour préparer les conditions pour l'organisation d'élections libres et transparentes et la création d'une institution indépendante pour superviser les prochaines élections législatives loin de toute hégémonie de l'administration. Il a affirmé, en outre, que son parti envisage de rendre le président de la République destinataire de cette série de propositions, sous la forme d'un mémorandum, visant à garantir l'honnêteté du scrutin et à freiner toute velléité de l'administration d'influer, lors du scrutin prochain, sur la cartographie politique, dont les contours seront déterminés par une lutte commune avec les composantes de la société concernées par la probité et l'intégrité des dirigeants et la lutte contre la fraude. Cela étant dit, le mouvement de Rebiai, qui n'a pas encore pris de décision concernant sa participation ou pas aux prochaines élections législatives de 2012, qui relève de son Conseil consultatif national (Majliss Echoura), se penche sur les mesures à réunir pour réussir cette échéance, d'où ses propositions pour la mise en place d'un gouvernement neutre et une commission indépendante de surveillance des élections. Il s'est dit concerné par le discours du président de la République, affirmant que les prochaines élections seront transparentes, mais précise-t-il, «les paroles et les promesses ne suffisent pas, nous demandons des mesures concrètes». Pour lui, il existe encore des mesures à prendre pour assurer la crédibilité des élections à venir, expliquant qu'«avec la révision de la Constitution, toutes les lois votées récemment vont systématiquement changer». Au sujet de ses éventuelles alliances, Fateh Rebiai a cité notamment le MSP, si ses instances décident de changer de position politique et quittent l'Alliance présidentielle ainsi que le gouvernement. Quant aux éléments du FIS dissous, il a indiqué qu'il plaide pour un véritable pluralisme et pour la liberté d'exercice de ses éléments, à condition qu'ils jouissent de leurs droits civiques et politiques. Et en tant que parti, il est ouvert à tous les Algériens sans exclusive. Il rappellera, dans ce sens, qu'en 2002 l'administration a rejeté 27 listes du mouvement, au motif que des candidats constituaient une «menace pour l'ordre public». «Nous demandons que cette interdiction touche aussi des personnes qui constituent une menace pour les deniers publics, dont certains cadres de l'Etat», a lancé le SG du mouvement Ennahda. La solution réside dans l'amnistie générale, d'après ses dires. Les prévisions de Belkhadem que «les prochaines élections seront celles des quotas, qui seront attribués en fonction de la situation générale, et de façon à consacrer une situation donnée», les craintes de la montée du courant auquel il appartient, et qui prêtent à inquiétude, «ne sont pas justifiées», et «sont dépassées par les événements». Fateh Rebiai s'est engagé si «nous atteignons le pouvoir, nous ne gouvernerons pas seuls» et «nous ne pratiquerons pas l'exclusion», tient-il à assurer. A. R.