L'ancien président de la Fédération algérienne de football (FAF), Omar Kezzal, est décédé samedi dernier au soir, à l'âge de 78 ans, des suites d'une longue maladie, ont indiqué ses proches. Omar Kezzal a été président de la FAF à trois reprises. C'est durant son deuxième mandat à la tête de la Fédération que l'Algérie a été couronnée, en 1990, par l'unique titre en Coupe d'Afrique des nations, face au Nigeria (1-0), au stade du 5-Juillet, et en Coupe afro-asiatique des nations en 1991. Le regretté, ancien directeur des postes et télécommunications, a reçu durant l'année 2010, l'ordre du mérite de la Confédération africaine de football (CAF) pour services rendus au football africain. Il a également été honoré, en 2011, par la FAF, qui lui a décerné l'ordre du mérite en or. Feu Kezzal a occupé la présidence de la FAF de novembre 1982 à avril 1984, puis de juillet 1989 à novembre 1992, et enfin d'août 2000 à août 2001, sans oublier son passage à la Ligue d'Alger et la parenthèse comme secrétaire général de la FAF. Sa parfaite connaissance des textes réglementaires et des arcanes du football ont fait de lui un dirigeant estimé et très respecté du monde du football. Il a, ainsi, été membre de la Commission juridique de la CAF et de la Fédération internationale de football (Fifa), mais aussi de la Commission de recours de l'instance internationale.Omar Kezzal s'est retiré de la sphère footballistique sur la pointe des pieds, discrètement, sans faire de vagues. De ses passages à la tête des instances dirigeantes du football, il n'en parlait pas, sauf pour évoquer de croustillantes anecdotes. Attaché à ses principes et par éducation, il s'interdisait de croiser le fer ou de polémiquer. Et, quand des journalistes sollicitaient ses analyses, il avait toujours le mot juste pour décortiquer une situation sans offenser ni blesser personne. C'est sans doute pour cela que ses points de vue avaient du poids, même aux yeux des grandes personnalités du football. Le président de la Fédération française de football d'alors, Fournet Fayard, avait d'ailleurs sollicité à plusieurs reprises les conseils de notre analyste.Âmmi Omar, comme aimaient l'appeler ceux qui l'ont connu, n'était pas seulement une valeur sûre du football national et continental, mais aussi et surtout un homme de cœur qui avait toujours le mot gentil, pour les grands comme pour les petits. Il ne dédaignait personne, et sa bienveillance attirait la sympathie de tous. Cette qualité a permis à Âmmi Omar de «gérer» les équipes et staffs qu'il a eu à diriger en bonne entente, sans heurts ni animosité. Et sa magnanimité déteignait sur son entourage. C'est ce qui lui a valu le respect et l'affection de toutes les personnes qui l'ont approché ou travaillé avec lui. C'est ce qui illustre aussi le vide que Âmmi Omar Kezzal a laissé. Son enterrement a eu lieu hier au cimetière de Ben Aknoun, à Alger.