La gestion moribonde de certaines assemblées locales dans la wilaya d'Oran et les préjudices qu'elle a engendrés quant à leur développement local font jaser les esprits. L'incompétence manifeste de certains élus locaux et, à leur tête, certains présidents d'APC et leur incapacité à gérer convenablement et sans histoire les destinées des populations à leur charge, ont fait sortir de leur silence plus d'un citoyen à Oran. De plus en plus de voix s'élèvent pour rayer des listes des candidatures, ceux élus et présidents d'APC qui ont été reconnus incompétents ou qui ont été à l'origine de blocages d'une APC ou ayant manifesté des attitudes contraires à l'intérêt public. Ces intellectuels de la ville et anciens fonctionnaires de l'administration locale se disent pour l'institution d'un système d'annotation des élus locaux qui servira dans l'évaluation de ces derniers, notamment dans la gestion et la préservation des intérêts de la collectivité. «Il n'est pas possible que des élus qui ont fait montre de comportements arrogants à l'égard de la population et ayant été à l'origine de blocages de certaines communes, soient glissés dans le désordre dans les listes électorales, parce qu'ayant ramené la chkara. C'est inacceptable», déclare un ancien secrétaire général d'une daïra à Oran. «Du moment que les partis politiques sont dans l'incapacité d'instituer une telle tradition, ce sont les responsables locaux qui doivent le faire. Etant donné qu'ils sont les garants des intérêts des citoyens. Les mauvais élus ne doivent pas se représenter dans les prochaines élections locales», note-t-on encore dans ce sens. Seulement, une telle pratique risquerait de nuire au principe sacro-saint de la démocratie électorale et des droits des élus à agir selon les lois régissant le code communal. Un paradoxe et un dilemme qui prennent en otage et les citoyens et la gestion locale. Pourtant, certaines communes se sont illustrées par leur immobilisme et se sont même engouffrées dans une sorte de querelles byzantines, sans queue, ni tête et surtout sans fin. C'est ainsi le cas des communes de Aïn El Turck, Hassi Bounif, Bir El Djir, qui est à son troisième président d'assemblée locale, Boufatis, Arzew, El Kerma, etc. Faut-il instituer un tel système ? Pour certains fonctionnaires chevronnés, «il y a mille et une manières d'instituer ce système et de forcer la main aux élus et P/APC indélicats qui n'ont aucun intérêt ou respect pour la chose publique, sans pour autant atteindre les principes de la démocratie».