Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine
Chacun de nous perçoit son salaire à chaque fin de mois, lorsque l'on a un emploi. C'est vrai que le salaire varie par rapport à la nature du travail mais, en fin de compte, c'est de l'argent qu'on aura dans la poche, des revenus pour subvenir à nos besoins quotidiens. Ce que nous voulons signifier par cela, c'est que l'essentiel est d'avoir des ressources en exerçant un travail honnête. Aujourd'hui, ce qui inquiète, c'est que beaucoup de personnes ne cherchent pas, en premier, le salaire mais préfèrent choisir le travail qui convient à leurs aspirations, ce qui laisse beaucoup d'entre eux au chômage. Si dans de nombreux pays étrangers, les jeunes pensent à gagner de l'argent à travers un travail pour payer le loyer, l'électricité, le téléphone et acheter les denrées alimentaires, dans les pays en voie de développement , les individus choisissent la nature du travail avant de se demander combien ça paie. Les jeunes d'aujourd'hui sont devenus de plus en plus exigeants, ils préfèrent ne pas travailler, à titre d'exemple, dans le secteur de l'agriculture et ce, même s'ils restent au chômage pour l'unique raison que les jeunes sont encore pris en charge par leurs parents et que leurs besoins en argent se limitent à de petites dépenses. Il faut aussi reconnaitre que les jeunes d'aujourd'hui ont de l'argent en poche alors qu'ils sont au chômage et c'est peut- être l'une des raisons qui les poussent à décliner le travail dans n' importe quel secteur. Certains jeunes sans diplôme veulent travailler dans les administrations et évitent de faire une formation professionnelle en plomberie ou en maçonnerie. Pour certains d'entres eux, ce n'est pas un travail propre, alors qu'ils n'ont pas la qualification nécessaire. Cette attitude est jugée étrange par de nombreux citoyens, d'autant que le comportement de cette partie de la tranche des jeunes est un peu bizarre vis-à-vis de l'accession au marché du travail. D'autre part, le nombre des diplômés des universités ne cesse d'augmenter chaque année, ce qui complique leur intégration dans le domaine du travail. La politique de gratuité des études universitaires a eu un effet un peu négatif, selon des observateurs qui considèrent qu'il n'est pas normal qu'on ait autant d'ingénieurs, de licenciés et autres universitaires alors qu'il est aujourd'hui difficile de trouver un plombier ou un électricien pour faire des réparations à la maison. A travers ce constat, on peut dire qu'il est très difficile, pour n'importe quel Etat au monde, de procurer de l'emploi pour ces nombreux universitaires et autres diplômés. Les différents dispositifs de création de l'emploi arrivent difficilement à répondre aux demandes des nombreux postulants au travail et ce, en dépit des efforts engagés par les services concernés. Le programme «100 locaux pour chaque commune» a permis à de nombreux jeunes dans la wilaya de Ain Defla ou ailleurs, de bénéficier de locaux pour exercer une activité. Il est à noter que de nombreux jeunes ont créé des petites et moyennes entreprises à travers le dispositif Ansej, et des facilités sont accordées aux promoteurs afin qu'ils créent des postes de travail à travers des exonérations fiscales et parafiscales appliquées pour des durées bien déterminées. Sur le terrain, plusieurs promoteurs sérieux ont réussi dans ce domaine ; en revanche, d'autres, à cause de leur âge et de l'absence de sens de responsabilité ainsi que de leur niveau d'instruction et de compétence en matière de gestion, n'ont pas réussi dans leurs projets. Cette situation a influé considérablement sur de nombreux jeunes qui se sont retrouvés endettés auprès des banques pour les crédits obtenus. Au niveau de la wilaya de Ain Defla, les services de l'Ansej ont enregistré, durant l'année 2011, le dépôt de 4202 dossiers dont 3234 ont été acceptés. S'agissant du financement, 737 dossiers ont obtenu le financement nécessaire ce qui représente, pour les services de cette région, une réussite dans la mise en œuvre du programme de la direction centrale, laquelle visait la validation de 700 projets : 200 dossiers sont en cours de financement. D'autres dispositions de création de l'emploi ont permis de créer plusieurs emplois, et le dispositif de Pré-emploi a permis, depuis sa création, l'intégration de 31.400 jeunes universitaires, diplômés des centres de formation professionnelle et autres. Par ailleurs, la commission de l'ANEM a validé, ces derniers temps, 720 dossiers pour assurer aux jeunes l'achat de matières premières nécessaires à leur activité et ce, à travers un montant de 10 millions de centimes. La femme s'intéresse de plus en plus à ce dispositif ; d'ailleurs, 70% des dossiers appartiennent à des femmes et ils concernent la couture, la coiffure, l'artisanat et autres. La Conservation des forêts de cette wilaya a contribué, quant à elle, dans la lutte contre le chômage avec le recrutement de 6.000 jeunes dans différents programmes visant la revalorisation et la protection des surfaces forestières et dans d'autres actions.