Photo : M. Hacène Par Younès Djama Les dépenses de la Sécurité sociale, estimées à plus de 166 milliards de centimes, représentent 54% des dépenses globales de la santé en Algérie, a annoncé, hier à Alger, M. Acheuk Youcef Chawki, directeur de l'agence Cnas de Mila, précisant que 80% de la population algérienne, dont 8 millions sont des personnes salariées, bénéficient des services de la Cnas. S'exprimant à l'ouverture de la 5e édition du Salon international de la pharmacie et de la parapharmacie (Siphal 2012), qui se déroule à l'hôtel Hilton, M. Acheuk a, par ailleurs, répondu aux voix qui mettent en cause le rôle de la Caisse de la sécurité sociale dans la politique de remboursement du médicament, en expliquant qu'elle n'intervient pas seule dans le processus de remboursement du médicament. Celui-ci (le remboursement) est l'œuvre du Comité national de remboursement du médicament regroupant, entres autres intervenants, le Laboratoire nationale de contrôle des produits pharmaceutiques (Lncpp), le ministère de la Santé et des experts. Ledit comité se charge également de l'élaboration du Tarif de référence (TR) des produits pharmaceutiques. Le calcul du TR est établi sur une base «scientifique, indépendante et honnête» par des organismes internationaux indépendants, à l'instar de l'OMS (Organisation mondiale de la Santé), ajoute l'orateur. A ce propos, il a indiqué que la liste des médicaments remboursables «n'a jamais connu une diminution», en signalant qu'en dix ans, la liste (des médicaments remboursables) a connu une évolution de +4 300 marques ou DCI (879 DCI en 2000 contre 1375 DCI en 2011). A titre de comparaison, en Grande-Bretagne, cette liste est «nettement inférieure à la nôtre», note le directeur de la Cnas de Mila. Donnant un aperçu de la réforme maladie en Algérie et de la politique de remboursement du médicament, M. Acheuk a déclaré que l'Etat a consenti des incitations pour les médecins qui prescrivent des médicaments consignés sur la liste soumis au Tarif de référence, à travers des réductions allant de 20% pour les produits génériques et 50% pour les produits fabriqués en Algérie. Répondant aux mêmes voix, qui mettent en doute la qualité des médicaments commercialisés sur le marché national, il loue les mérites du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (Lncpp), «une référence mondiale» en matière de contrôle des médicaments.«Ceux qui remettent en cause l'efficacité des produits pharmaceutiques n'ont qu'à procéder à des tests de pharmacovigilance», a-t-il martelé à l'adresse des médecins prescripteurs. A noter que le Siphal 2012 a ouvert ses portes en présence d'une trentaine d'acteurs activant dans le domaine pharmaceutique. Des thématiques relatives aux problèmes et intérêts des professionnels de la santé sont au programme de ce séminaire. La clôture est prévue pour aujourd'hui.