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La mouvance islamiste en Algérie ne sera pas majoritaire
Selon des universitaires
Publié dans La Tribune le 01 - 02 - 2012


Synthèse de Rabah Iguer
Les partis islamistes, qui veulent participer aux prochaines législatives avec une liste unifiée, ne peuvent «en aucun cas» obtenir la majorité des suffrages, car le peuple algérien, qui a une «expérience douloureuse» avec cette mouvance, rejette toute nouvelle tentative «d'instrumentaliser la religion à des fins politiques», selon des universitaires. Désormais plus conscient de «ce que dissimulent les slogans mensongers», l'électeur algérien, de par son expérience passée, «ne tombera plus dans le même piège», précisent-ils. La mouvance islamiste «n'est plus en mesure d'obtenir la majorité lors des législatives», vu le «rôle prépondérant» que joue l'élément féminin dans le jeu politique en Algérie, ce qui réduit les chances des partis islamistes lors de la prochaine échéance, a déclaré Mohand Berkouk, de l'Université d'Alger. «Les partis islamistes ne peuvent aspirer à plus de 25%» des suffrages, en raison de «la scission» de cette mouvance en «petites formations divergentes» et de «l'ancrage des partis à caractère nationaliste dans le milieu populaire», ce qui offre à l'électeur davantage d'options politiques, a-t-il ajouté. On ne peut utiliser la religion musulmane pour assouvir «des desseins politiques», car il s'agit là de l'un des principaux fondements de l'identité nationale des Algériens, ce qui explique «le rejet par le citoyen de toute tentative d'instrumentalisation de la religion», a-t-il souligné. Les valeurs religieuses du citoyen algérien «ne s'accordent pas avec les visions islamistes», notamment en termes de lectures politiques, selon l'universitaire. Le Pr Berkouk s'est dit favorable à une alliance de partis pour arrêter un calendrier politique dans le cadre du respect des règles constitutionnelles et juridiques qui régissent la vie publique et préservent l'identité nationale, soulignant, toutefois, la nécessité de «protéger les institutions religieuses et intellectuelles et leurs symboles scientifiques», car la politique n'est, selon lui, qu'«un jeu d'intérêts». Les partis politiques «sont encore fragiles» en termes de pratique démocratique et d'acceptation de l'alternance au pouvoir, et peinent à parvenir à un terrain d'entente en cas de crise, a-t-il relevé. Cette fragilité est due, selon lui, aux «conflits de leadership et aux divisions» enregistrés au sein même des partis islamistes. Une thèse soutenue par le Pr Abdelaâli Rezzagui (universitaire), qui estime que les partis islamistes en Algérie sont «de petits partis et manquent d'influence sur la scène politique», notamment avec «les 4 millions de nouveaux électeurs attendus lors des prochaines législatives». Il a souligné que l'enjeu aujourd'hui est de gagner cet électorat. Concernant l'éventuelle participation des islamistes avec une liste unifiée aux législatives, le Pr Rezzagui estime qu'une telle initiative «ne peut réussir en Algérie. Tout un chacun sait que l'appui de cette thèse n'est autre qu'un moyen pour atteindre un objectif précis». Pour le Pr Djamel Laïfa (universitaire), «cette initiative n'est qu'une simple supposition. La mouvance islamiste ne peut remporter la majorité lors des prochaines élections, vu l'enracinement du courant national qui a également une dimension islamique» au sein de la société. Les partis islamistes accordent plus d'importance à leurs fondateurs qu'aux programmes qui doivent répondre aux aspirations des citoyens, ajoute M. Laïfa.Pour sa part, Mourad Chehmat (université de Skikda) écarte l'éventualité pour ce courant de convaincre «la majorité de l'électorat», indiquant que les promoteurs de cette mouvance aspirent à convaincre autrui que «les islamistes avanceront jusqu'à atteindre les centres du pouvoir», à l'instar de ce qui ce qui s'est produit dans la région arabe. Ces derniers feignent-ils d'oublier la dure épreuve qu'a traversée le peuple algérien avec les partis islamistes, s'est-il interrogé, soulignant que le peuple algérien «s'oppose à tous ceux qui tentent d'exploiter la religion à des fins politiques et personnelles». Par ailleurs, le Pr. Chehmat a qualifié les tentatives visant à engager les ulémas sur la scène politique pour influer sur la nation «d'inappropriées et d'inacceptables», soulignant que les hommes de religion doivent «s'écarter et s'élever au-dessus» des conflits entre les formations politiques lors des échéances électorales. Cette démarche «non innocente» visant à impliquer les ulémas dans les enjeux politiques liés aux échéances électorales n'a pas laissé indifférente l'Association des ulémas musulmans algériens qui a annoncé ouvertement «sa neutralité à l'égard des questions politiques, n'étant pas une formation politique qui s'intéresse aux pratiques politiques conjoncturelles (alliances, élections et listes électorales)». Dans ce sens, l'association a affirmé qu'elle n'était ni pour ni contre les orientations et sensibilités politiques et culturelles, qu'il s'agisse d'administration, d'associations ou de partis, et qu'elle soutenait tous les nationalistes algériens soucieux de la stabilité de l'Algérie. Elle veille également à «mettre ses hommes à l'abri de toute concurrence partisane qui entrave le processus de développement dans le pays», a-t-elle indiqué, précisant qu'elle «appuie tout effort national fructueux visant à promouvoir la culture politique».


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