Rencontré lors de la 1ère édition du festival national de la production théâtrale féminine qu'a abrité la ville de Annaba du 25 au 31 février dernier, le directeur du Théâtre régional de Béjaïa (TRB), Abdelmalek Bouguermouh mais aussi dramaturge, Omar Fatmouche, nous a dévoilé les grandes lignes de la 5ème édition du Festival international de théâtre, un événement qui a été délocalisé, l'année dernière, d'Alger vers la capitale des Hammadites. «Cet événement est une véritable aubaine pour notre ville car Béjaïa est une ville aux multiples capacités artistiques et touristiques. C'est pour cela que nous allons faire le maximum pour donner à ce festival une véritable dimension internationale et cela, sur les plans technique et artistique», dira-t-il. «Nous avons, jusque-là, tenu quelques réunions en compagnie du commissaire du festival, Brahim Nouel, et nous avons déjà entamé les contacts. Pour 2012, nous prévoyons d'inviter des artistes de renommée mondiale, à l'image du metteur en scène anglais Peter Brook. Nous avons également prévu d'inviter les gens du cirque italien qui ont réussi à faire fusionner cet art avec le théâtre. Cette édition sera riche en surprises», ajoutera M. Fatmouche. Concernant les ateliers de formation qu'organise régulièrement le TRB, le responsable nous a indiqué qu'il comptait bien poursuivre cette action. «Les ateliers de formation sont notre point fort. Nous envisageons, cette année, de poursuivre les formations avec les même encadreurs, ce qui permettra aux jeunes stagiaires d'avoir une formation solide», affirme le responsable. Interrogé sur le matériel technique dont dispose le TRB Abdelmalek Bouguermouh, son premier responsable nous a déclaré que «depuis quelques années, le ministre de la Culture a permis à plusieurs théâtres de bénéficier de matériel flambant neuf et qui leur permet des prestations dans les normes internationales», dit-il. Concernant le Festival international de théâtre prévu pour la fin octobre 2012, M. Fatmouche promet de valider le programme final un mois avant la tenue du festival. «Je tiens sérieusement à travailler dans les normes internationales, il faut que le festival devienne la vitrine de notre pays, le TRB dispose déjà de son propre site internet et cela sera le cas du festival», affirme le responsable. Concernant la formation des techniciens du théâtre, machinistes, éclairagistes et sonoristes, un thème qui crée le débat en ce moment dans le domaine, M. Fatmouche nous a affirmé, pour sa part, que malheureusement, il n'existe pas de formation pour ces spécialités en Algérie. «A Béjaïa, je fais personnellement des tournées dans les centres de formation professionnelle et c'est là où on prospecte. On choisit un certain nombre de jeunes dans les différentes spécialités techniques et ce n'est qu'une fois au théâtre qu'on leur inculque l'aspect artistique de leur travail. En résumé, nous partons à la chasse aux talents», dit-il. W. S.