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Karim Djoudi réaffirme que l'Algérie n'est pas concernée par la crise financière mondiale Rappelant que la taxe sur les véhicules vise à améliorer le transport public
Photo : Sahel Par Badiaa Amarni Le ministre des Finances Karim Djoudi a réaffirmé encore, hier à l'APN, que l'Algérie n'est pas concernée par la crise financière mondiale née sur les marchés financiers et dont l'origine est la crise des subprimes. Cependant, le premier argentier du pays n'a pas caché une autre vérité. En fait, il a déclaré que «les conséquences de cette crise seraient caractérisées par une récession, voire une baisse de l'activité économique et, comme je l'avais présenté devant les députés lors de la présentation du projet de loi de finances 2009, cette récession pourrait avoir un impact sur les prix du pétrole mais qui serait, nous l'espérons, atténuée par le fait que c'est un bien rare et que la rareté du bien fait que le prix serait plus ou moins rémunérateur». M. Djoudi, concernant sa récente visite à Washington, a déclaré que les premiers éléments d'information recueillis sont la baisse de la croissance aux Etats-Unis et en Europe, une baisse des prix des produits de première nécessité, comme le blé par exemple, le renforcement du dollar face à l'euro, et des prémices de la baisse des prix du baril du pétrole dont on ne sait pas à quel niveau. «Sur cette dernière question, les hypothèses données sont différentes. Le Conseil monétaire et financier [CMFI] les estime sur la base des 100 dollars alors que la Banque mondiale les estime sur celle des 70 ou 80 dollars.» Pour l'Algérie, le prix du baril devra jouer sur les recettes d'exportations en légère diminution et sur nos recettes fiscales en légère diminution. Mais ceci, explique le ministre, «est compensé par le fait que le dollar va se raffermir contre l'euro, et ce que nous perdons en valeur du prix du baril, nous le compensons en partie par la valorisation du dollar contre l'euro». La baisse des prix des produits de première nécessité devrait jouer, selon Djoudi, «sur la baisse de nos dépenses budgétaires et diminuer la facture de nos importations». Le premier argentier du pays dit que «la baisse des prix du pétrole est un élément qu'il faut suivre de près», rappelant que la conduite opérée par les autorités depuis plusieurs années «en termes de réduction de l'endettement, de renforcement des réserves de changes, de constitution du fonds de régulation des recettes, en plus des décisions qui n'ont pas été prises heureusement en termes de constitution d'un fonds souverain ou en matière de convertibilité des opérations de capital, nous permet d'avoir une visibilité à moyen terme concernant le financement budgétaire». Concernant la loi sur la réglementation budgétaire, Djoudi a expliqué que des contrôles internes et externes sont opérés. De plus, poursuit-il, «la loi organique qui sera présentée à l'APN va nous permettre de redéfinir les conditions d'élaboration, d'exécution et de contrôle de la loi de finances». Interrogé sur les amendements des députés, le ministre des Finances dira qu'il devait se réunir avec la commission de l'APN pour en prendre connaissance, expliquant qu'ils doivent tourner autour de la taxe sur les véhicules, sur la réforme financière, sur les transferts sociaux, les soutiens à l'habitat. Par ailleurs, le ministre des Finances, invité à répondre aux nombreuses questions des députés après le débat qui a eu lieu sur le projet de la loi de finances 2009 et dont beaucoup ont demandé sa suppression, a rappelé que la taxe sur les véhicules importés a pour objectif l'amélioration du transport public. Selon lui, cette taxe permettra le financement du fonds spécial mis en place à cet effet. Et de rappeler que le 1% imposé sur le chiffre d'affaires des concessionnaires permettra la baisse des prix des véhicules, comme c'est le cas sur les marchés internationaux. Cela en plus d'encourager la construction automobile et de créer de l'emploi.