Dès la réouverture de la raffinerie d'Arzew, les capacités de raffinage du complexe devraient doubler, selon les prévisions du ministre de l'Energie et des Mines qui avait rassuré, il y a quelques semaines, sur le fait que la raffinerie allait désormais pleinement satisfaire les besoins du marché national.Prévue pour février dernier, cette réouverture semble pourtant avoir été reportée sans que les motifs de ce retard soient connus, notamment en raison de la difficulté d'accéder à la source d'information. Depuis l'épisode Khelil et les nombreux scandales qui ont secoué le groupe Sonatrach, interdiction a été imposée à toutes les structures – y compris la direction Aval, structure majeure dans l'organigramme de SH – de communiquer avec la presse sans l'aval de la Direction générale de la société. Et cette interdiction couvre tous les sujets, même ceux, strictement techniques, qui concernent les capacités de raffinage du complexe d'Arzew, en rénovation depuis bientôt deux mois. C'est ainsi que les seules informations qui ont été rendues publiques à ce sujet émanent de la direction des mines et de l'industrie des mines selon laquelle les capacités de raffinage du complexe d'Arzew vont passer à quatre millions de tonnes équivalent pétrole (tep) par année. D'après les informations publiées par les médias, la raffinerie d'Arzew traiterait actuellement 2,5 millions tep/an de pétrole brut saharien et 280 000 tep/an de pétrole importé, ses capacités devant doubler dès la réouverture annoncée pour les prochains jours. Toujours selon les mêmes informations, les missions de la raffinerie s'articulent autour du traitement du pétrole brut provenant de Hassi Messaoud, de la fabrication de produits stratégiques comme les bitume set, par-dessus tout, la satisfaction des besoins en carburant du marché national. L'importance de ce troisième aspect des missions de la raffinerie s'est démontré une fois de plus, il y a quelques semaines, à l'occasion de la crise du carburant qui a secoué toute la région de l'Oranie et, en été dernier, lors des graves perturbations dans la distribution des huiles pour moteurs en raison de la fermeture de l'unité et de l'épuisement des stocks de Naftal. «Une fois rouverte, la raffinerie d'Arzew sera à même de satisfaire tous les besoins du marché national», a rassuré le ministre de l'Energie et des Mines lors d'un face à face avec les membres de l'APN.Pour rappel, la rénovation des raffineries d'Arzew et de Skikda entre dans le cadre du plan national de réhabilitation des raffineries pour parvenir, à l'horizon 2013, à atteindre une capacité de production nationale de 44 millions tep/ an contre 26 millions aujourd'hui et réduire l'importation en gasoil, et ce, avec l'objectif annoncé de garantir l'autosuffisance pétrochimique et d'exporter les excédents.