Photo : Riad Par Faouzia Ababsa Le secrétaire général du FLN a ouvert hier à l'hôtel El Riadh de Sidi Fredj les travaux du comité central du FLN. Abdelaziz Belkhadem a tenu à préciser dès le début de son allocution qu'il s'agissait non pas de la première session après le congrès, mais de la deuxième. La précédente s'était tenue immédiatement après la fin du congrès pour l'élection du secrétaire général en sa personne. L'autre précision du premier responsable de ce parti était liée au retard mis dans la convocation du CC d'hier. «Certains l'ont imputé au fait que je m'accordais plus de temps pour choisir les membres du bureau politique», a indiqué le secrétaire général du vieux parti. En fait, a déclaré l'intervenant, il fallait déposer, conformément à la loi, le dossier comportant les membres de la direction du parti. «Ce n'est que ce matin que nous avons réceptionné le récépissé de dépôt. Nous aurons la réponse du ministère de l'Intérieur dans 30 jours à partir d'aujourd'hui», a encore précisé l'orateur, non sans rappeler à l'assistance qu'une réunion du CC se préparait. Il avait donc toutes les raisons de le reporter après la décision du département de Yazid Zerhouni, mais qu'il s'est abstenu de le faire pour ne pas «retarder l'intense activité du parti qui nous attend». Cette parenthèse fermée, le secrétaire général du FLN entamera son discours d'ouverture de la deuxième session du CC. Une session dont l'ordre du jour portait sur l'examen des projets de règlement intérieur et du comité central et du parti, mais aussi sur l'adoption de la liste des membres du bureau politique que Abdelaziz Belkhadem a lui-même choisi et dont les noms étaient distillés hier encore dans les coulisses, mais qu'aucun membre du CC ne pouvait se targuer de détenir la vérité sur cette question. «Même ses plus proches collaborateurs sont incapables de dire qui sont les nouveaux membres du BP», nous confiera un ce membre du comité central. C'est à croire que ladite liste relevait du secret défense. Presque, nous dira notre interlocuteur, qui a justifié le mystère de la liste par la volonté de Belkhadem d'éviter des couacs et des contestations. Pour en revenir à Abdelaziz Belkhadem, il faut dire que son discours-programme était extrêmement ambitieux. Pour le secrétaire général du FLN, il s'agit maintenant d'élargir la base du parti, définir les priorités pour pouvoir mobiliser un maximum afin de réaliser les objectifs qu'il s'est fixé. «Ne vivons pas sur nos acquis», dira-t-il, avant d'exhorter les cadres du parti à s'adapter à la modernité et à plus d'ouverture vers les autres, dès lors, a encore estimé le patron du FLN, que le parti «dispose de suffisamment de cadres, de dirigeants et de compétences lui permettant de jouer un rôle important en matière d'animation de ses structures de base». Dans ce même registre il dira que la formation qu'il dirige créera des espaces relatifs à l'économie, aux cadres supérieurs, à la femme, à la famille, à la jeunesse et à l'émigration. Ces espaces relèveront de la responsabilité du bureau politique. L'espace économique sera un cadre de consultation avec les opérateurs économiques et autres investisseurs liés au FLN qui s'engagent à la réalisation de son programme. «Nous allons leur réserver des locaux, des biens du parti, pour y débattre après qu'il les aient restaurés». Il semblerait que le FLN dispose d'un patrimoine immobilier assez conséquent puisque le SG du vieux parti a indiqué que d'autres locaux seront attribués aux espaces qu'il compte créer. Le discours de Belhadem était, beaucoup plus, basé sur le militantisme. Ce n'était pas un discours politique, pas plus qu'il ne comportait des messages politiques. Une fois son intervention terminée, les membres du comité central ont quitté leurs sièges. D'ailleurs, la salle était presque vide. Et dire qu'ils ont été convoqués pour débattre de textes qui allaient désormais régir et de l'adoption de la liste des membres du bureau politique. A croire qu'ils n'étaient intéressés que par l'allocution de son secrétaire général. La liste du BP leur importait peu. Et, de toutes les façons, ceux qui y figuraient le savaient déjà, puisque Belkhadem, selon certaines sources, a informé chacun d'eux en aparté bien avant la tenue du CC. Nous avons constaté le retour de beaucoup de cadres qui, en 2004, s'étaient singularisés par leur ferme opposition à ce qu'on appelait à l'époque «le mouvement de redressement du FLN». Il s'agit, entre autres, de Ali Mimouni, Abdelkader Zidouk, Abbès Mekhalif, Abdelaziz Belaïd, ex-secrétaire général de l'Union nationale des étudiants algériens. Aujourd'hui, le secrétaire général du FLN animera une conférence de presse au siège du parti à Hydra.