L'Algérie a réalisé quatre projets pour un montant de plus de 700 000 euros et une durée de 18 mois, dans le cadre de l'Initiative conjointe pour la migration et le développement (Icmd) des Nations unies et de l'Union européenne.L'objectif étant, entre autres, de renforcer le lien entre la migration et le développement, identifier les bonnes pratiques en la matière et partager les informations sur les réalisations accomplies au niveau local et international.La journée d'études tenue avant-hier à Alger, a été, donc, une opportunité pour clôturer symboliquement les quatre projets financés par l'Icmd et présenter leurs résultats ainsi que les efforts engagés par les pouvoirs publics en matière de création d'entreprises au profit des jeunes.Intitulé «Nouvelles solidarités et co-développement en Algérie», le premier projet, d'un montant de 198 000 euros, a été réalisé dans la région de Boghni (Tizi Ouzou), en partenariat entre l'Association nationale de volontariat (ANV) Touiza Algérie et Touiza solidarité (France).Il avait pour finalité le renouvellement et le renforcement des dynamiques d'échanges entre migrants issus de la diaspora algérienne et les organisations de la société civile des régions dont ils sont originaires. Il avait, également, aidé à la création de microentreprises, notamment grâce à l'apport des membres de la communauté algérienne de France. Selon Mohamed Khandriche, secrétaire général de l'ANV Touisa Algérie, la première partie de ce projet a duré 22 mois, et s'est achevée en mai 2011, sur des résultats «très positifs», estime-t-il. En effet, 51 microentrepreneurs de la wilaya de Tizi Ouzou ont été sélectionnés pour bénéficier d'un prêt à la création de leur activité dans les domaines de l'agriculture, de l'artisanat et des activités de services. Sept porteurs de projet ont bénéficié d'un prêt en 2011. Il est prévu que les 50 autres créent leurs microentreprises au début de l'année 2012.La deuxième partie de ce projet autour du barrage de Taksebt est en cours de réalisation. Elle est cofinancée par les autorités françaises et leurs homologues algériennes. «Souvent, je ne trouve pas de mots pour en parler : migration clandestine et communication» est le deuxième projet réalisé dans le cadre de l'Icmd. D'un montant de plus de 140 225 dollars, ce projet, précise Mme Chaouch, a été réalisé entre octobre 2010 et avril 2011 par le Forum algérien pour la citoyenneté et la modernité (Facm), Algérie, et la Région de Sicile (Italie).L'objectif étant d'identifier et réunir les éléments permettant de parvenir à une connaissance exacte des facteurs qui sont à la base de la migration irrégulière.Le projet en question a mené une campagne de sensibilisation sur les dangers de la migration clandestine et les conditions difficiles rencontrées par les migrants lorsqu'ils atteignent l'Italie. Et ce, par le biais de la production d'un long métrage documentaire.Les migrants actuels en situation difficile étaient également ciblés par le biais d'informations sur leurs droits.Mme Chaouch a, également, présenté le projet «Capitalize on migrant capacités». D'une valeur de plus de 81 000 dollars, ce projet a été réalisé par le Facm Algérie en partenariat avec l'Association of local democracy agencies (Alda), France, Puglia institute of economic and social research (Ipres), Italie, et la Région de Sicile (Italie).Il visait, selon Mme Chaouch, à maximiser l'impact de l'émigration algérienne sur le développement, en s'attaquant au problème de la perte des cerveaux. Dans son aspect pratique, le projet visait à aider les jeunes Algériens qui nourrissent des velléités d'émigrer, dans des conditions dangereuses, à s'insérer dans le monde du travail en créant leurs propres petites entreprises.S'agissant du projet «Le compagnonnage des migrants, un nouvel outil levier du développement du pays d'origine», il a été réalisé en partenariat entre l'Association pour le développement et la promotion de l'artisanat local (Apdal), Algérie, l'Association pour la promotion de l'apiculture de montagne (Apam), Algérie, et l'Association migration solidarité et échanges pour le développement (Amsed), France.L'objectif étant de mobiliser les migrants hautement qualifiés de la diaspora d'origine algérienne, leurs associations et organisations professionnelles en renforçant leur rôle dans le processus de développement de leur pays d'origine. «Ceci dans le but d'enclencher une dynamique de développement rural dans la wilaya de Tizi Ouzou», souligne M. Djilali Kabèche, directeur de l'Amsed. B. A.