La Haut commissaire aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a dénoncé hier, dans un rapport les «graves violations» commises par Israël, les autorités de facto de la bande de Ghaza et les autorités palestiniennes en Cisjordanie. Ce document, couvrant la période allant du 1er décembre 2010 au 15 novembre 2011, «recommande une série de petites étapes en vue d'améliorer la situation des droits de l'homme et de protéger les civils de la violence et de l'insécurité», a-t-elle dit lors de sa présentation au Conseil des droits de l'Homme. Il s'agit de «quelques petites étapes qui peuvent être immédiatement mises en places», a-t-elle estimé. «Côté israélien, mon rapport note certains défis en matière de droits de l'Homme qui sont intrinsèquement liés à l'expansion continue des colonies israéliennes», a-t-elle déclaré. Elle a ainsi déploré l'«impunité pour les actes de violence perpétrés par des colons» et demandé au gouvernement de «cesser immédiatement de transférer sa population civile dans le territoire occupé». Le rapport dénonce par ailleurs l'«utilisation de munitions réelles lors des opérations de perquisitions et d'arrestations menées par les forces de défense israéliennes», aboutissant à la mort de quatre civils palestiniens qui n'étaient pas armés. L'utilisation de munitions réelles contre des personnes non armées par les soldats israéliens aux postes de contrôle du territoire est également un motif de préoccupation, selon le Haut commissariat, qui demande par ailleurs au gouvernement de «lever totalement» le blocus de Ghaza, en place depuis cinq ans. R. I.