Néanmoins, nos deux représentants ont sérieusement hypothéqué leurs chances de qualification aux huitièmes de finale de cette onéreuse et prestigieuse compétition continentale. Si pour la JSMB, qui s'est inclinée sur son propre terrain face à son homologue ivoirien, AFAD Djekanou par (2-1), les carottes sont cuites, la formation de l'ASO Chlef, qui a été tenue en échec par son homologue du Vita Club (RD Congo) 0-0, au stade du complexe sportif Mohamed Boumezrag à Chlef, pour le compte de la même compétition, garde une petite chance de qualification. Cela dénote que l'idée que certaines équipes ont besoin d'être placées à leur juste valeur ne date pas d'aujourd'hui. Les véritables besoins et impératifs, jusqu'ici ignorés, ont fait que l'on continue en compétition africaine à se tromper non seulement de priorité et d'opportunité mais aussi de stratégie et d'approche... Il y a aujourd'hui comme un genre d'impératif qui pointe à l'horizon des équipes algériennes dans les différentes compétitions africaines. Il concerne, notamment, leurs aptitudes à s'imposer dans une épreuve qui semble de plus en plus échapper à la plupart d'entre elles. Plus encore : on a aujourd'hui l'impression que les moyens et les arguments dont elles font preuve ne correspondent pas aux objectifs tracés ici et là. Et on se fait désormais le crédit de penser que l'Afrique, avec ses exigences à la fois sportives et structurelles, avec tout ce qui devait s'y concevoir, devient de plus en plus inaccessible à certaines équipes dont le profil et la vocation ne semblent pas suffire. Les résultats enregistrés par nos deux représentants prouvent que l'on tarde à trouver les moyens et les hommes capables de faire la différence. Pourtant, l'avertissement ne s'est pas fait attendre. L'idée que ces équipes ont besoin d'être placées à leur juste valeur ne date pas d'aujourd'hui. Les véritables besoins et impératifs jusqu'ici ignorés, il est vrai, sous l'effet d'arguments erronés et déplacés, ont fait que l'on continue à se tromper non seulement de priorité et d'opportunité, mais aussi de stratégie et d'approche, que ce soit à court ou à long termes. La JSMB et l'ASO se sont encore une fois égarés au moment où ils devaient pourtant accéder à un nouveau palier, prendre une plus grande dimension. On dit qu'une équipe avertie en vaut deux. Quelque part, l'on espérait que les ennuis et les atermoiements passés devraient servir de leçon, ou encore de garde-fou à de nouvelles dérives. On ne voudrait pas ici trop alourdir, mais sur les détails, il y a lieu de s'inquiéter à la vue de l'incapacité de ces équipes à se frayer un chemin en compétition africaine. C'est la perte non seulement du cap symbolique autour de ces clubs mais également de pensées et d'idées susceptibles de faire avancer les choses. Le problème se situe au niveau du collectif, des individualités, des noms, des aptitudes, des compétences, des stratégies. Autant dire que ce qui a été entrepris ici et là ne reflète pas les véritables besoins de ces équipes, autant dire que les choix ne sont pas aussi indiqués qu'on voulait le faire croire. Une équipe en manque d'intuition footballistique ne peut vraiment connaître les mystères de l'Afrique que lorsqu'elle les a bien vécus, éprouvés. Ainsi, elles seraient toujours à la quête d'un profond besoin d'absolu, un profond besoin de croire et de rêver. A. L.