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Senora de, des voix de femmes pour un seul combat
Projection du film de l'Espagnole Patricia Feirera à la cinémathèque
Publié dans La Tribune le 28 - 03 - 2012

Dans une société encadrée par les principes catholiques ultras-conservateurs et nourrie au traditionalisme, la femme ne peut en général qu'être réprimée et soumise à l'homme. Et si elle tente de se rebeller, l'exclusion totale et l'humiliation seront son lot. Famille et institutions sont là pour la remettre à ce qui est censé être sa place dans la société. Dans ce genre de société, la femme n'est pas considérée comme un être à part entière, un acteur social à part entière. Elle est «l'employée» de l'homme. Elle est la fille de… la mère de… l'épouse de… Sénora de (Epouse de…) de la réalisatrice Patricia Feirera est un documentaire qui se penche sur une période en Espagne où la femme ne pouvait se faire entendre. Regroupant une série de témoignages de femmes ayant vécu à l'ère du dictateur Franco, avec tout ce qu'elle évoque comme malheurs, déni de droits, injustice…, ce film a la particularité d'être profondément sincère et émouvant. Face à des femmes aujourd'hui âgées, le spectateur est invité à découvrir un autre visage de la société ibérique, celle qui n'a guère connu la démocratie et dont les femmes ont été martyrisées par des lois iniques et une éducation réductrice qui ont fait d'elles des êtres soumis et obéissants. Certaines d'entres elles n'ont jamais fréquenté l'école, d'autres ont subi les dures lois de la section féminine, à l'époque seule institution s'occupant de tout ce qui touche à la gent féminine, soins, éducations, délivrance d'autorisations de travail… «Les femmes qui exerçaient au sein de la section féminine de la Phalange étaient des femmes cultivées et indépendantes, ce qu'elles imposaient aux autres femmes étaient complètement aberrant et en contradiction avec ce qu'elles incarnent», indiquera Mercedes, sociologue.Face à la caméra, plusieurs femmes se remémorent de durs événements ayant marqué leur vie. Etre mère célibataire à l'époque constituait un véritable déshonneur pour la famille. Avoir un enfant hors mariage était considéré comme un tabou, cela prive la femme du peu de droits qu'elle avait à l'époque. «Il m'est arrivée même une fois d'accoucher seule dans la cuisine, car je n'avais pas de quoi payer la sage-femme et le médecin», déclare l'une d'elles. Pour d'autres ayant trouvé refuge dans le mariage, elles regardent ce choix aujourd'hui d'un nouvel œil, car à l'époque le mariage était synonyme de «femme au foyer». «Dans une société machiste comme la nôtre, il était inconcevable pour une femme de désobéir à son époux. Nous avons été élevées sur ces principes. L'homme n'a jamais tort même si il vous trompe, la femme est toujours fautives, même les lois sont contre les femmes», déclare une
sage-femme dont le mari s'est volatilisé en compagnie de sa maîtresse. Ces déclarations poignantes et ô combien révoltantes et touchantes sont également ponctuées de l'intervention d'une sociologue et d'une avocate qui apportent leurs regards d'experts sur cette société espagnole d'antan. Réduites au stade de servantes de l'homme, ces femmes, aujourd'hui sexagénaires, ne semblent guère rancunières, mais tout ce dont elles ont été privées dans le passé les laisse aujourd'hui très respectueuses des libertés d'autrui et conscientes de la nécessité d'une bonne éducation pour les générations à venir. Ce qui a interpellé certains spectateurs, c'est de voir que la condition des femmes espagnoles à l'ère de Franco est très semblable à celle de l'Algérienne d'aujourd'hui. Mais comme l'émancipation de la femme ne peut être que le résultat de l'évolution des mentalités, de changements et de mutations sociales qui devraient intervenir, cela est une autre paire de manches.
W. S.


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