Contacté, un responsable de la Direction de la concurrence des prix, de la qualité et la répression des fraudes (DCP) de la wilaya de Tlemcen a affirmé que les commerçants doivent avoir des capacités en froid suffisantes pour pouvoir bien gérer et entreposer dans les meilleures conditions les marchandises périssables, notamment les produits laitiers et les œufs. «Le respect de la chaîne du froid est essentiel pour la bonne conservation des denrées périssables, de façon à fournir au consommateur des produits sains et sûrs» a-t-il noté, tout en précisant qu'il faut de nouveaux développements de la chaîne du froid au niveau de la production, de la transformation, du stockage, du transport et de la distribution. La DCP a, à maintes reprises, organisé des journées de sensibilisation sur le froid qui est un procédé incontournable de conservation des denrées alimentaires, étant donné qu'il est l'un des seuls à préserver les propriétés originelles du produit. «Son domaine d'application privilégié est celui de la conservation des denrées animales, des produits laitiers et des produits de la pêche», a-t-on souligné auprès des services concernés. A ce sujet, la DCP ne cesse de mettre l'accent sur la nécessité d'accentuer les progrès dans la chaîne du froid, qui restent indiscutables, notamment sous la pression du consommateur qui exige une sécurité sans faille pour les aliments qu'il achète.A Tlemcen, on note malheureusement que la question de la qualité des produits alimentaires se pose dans des termes particulièrement difficiles. Les importantes expositions et les étalages dans des conditions le plus souvent anarchiques et déplorables mettent le consommateur dans une situation où la comparaison et la sélection nécessitent de plus en plus de temps avec vérification pour les acquérir. En effet, on voit des produits exposés dans des lieux que jonchent des détritus, exposés à la poussière ou aux rayons solaires. De la viande, du pain, du lait et ses dérivés sont vendus sur le trottoir… Une virée dans les marchés de fruits et légumes montre à quel point la santé du consommateur est menacée par des produits à haut risque de toxicité.Dans ce sillage, des fonctionnaires de la DCP affirment que dans la plupart des pays en développement, les gouvernements et les autorités locales sont chargés d'établir des règlements d'hygiène et de commerce des produits alimentaires. Ils construisent et gèrent les marchés, ils s'occupent de la construction du réseau routier, crucial pour acheminer les aliments vers les marchés, ils contrôlent les conditions d'importation, de transformation et de transport des produits alimentaires… Les villes en pleine expansion ont besoin de plus en plus d'infrastructures, de transports, d'abattoirs. En Algérie, malheureusement, les aspects d'approvisionnement et de distribution des aliments sont souvent pris en compte dans les décisions d'urbanisme et de gestion sans comprendre véritablement les interactions complexes entre ces activités. En conséquence, on ne fait rien pour maintenir les marchés existants, les nouveaux marchés demeurent sous-exploités et des conflits naissent souvent entre producteurs, négociants de produits alimentaires et vendeurs dans la rue, sans qu'aucune autorité ne viennent y mettre le holà et de l'ordre. Résultat : du pain est vendu sur le trottoir, la viande issue d'abattages clandestins se retrouve sur les étals et dans les souks hebdomadaires, des produits laitiers et autres produits en conserve d'origine douteuse sont bradés, et tout ça se vend comme des… petits pains. Le remède à cette situation de totale anarchie est dans la multiplication des contrôles et l'application stricte et rigoureuse des lois et règlements. Pour sécuriser la situation, il est aussi nécessaire d'effecteur des analyses des produits alimentaires à l'improviste par un laboratoire spécialisé. Les contrôles doivent aussi concerner les restaurants, les ustensiles utilisés et l'ensemble des équipements et produits.S'agissant du transport et de la distribution des denrées alimentaires périssables qui doivent être assurés par un personnel bien formé, il est nécessaire qu'ils soient effectués par des véhicules isothermes et frigorifiques qui doivent être nettoyés et désinfectés chaque jour. Cela dit, la sécurité alimentaire recouvre, en effet, des facteurs aussi divers que la disponibilité de la nourriture, l'accès à l'alimentation, la vulnérabilité aux pénuries de denrées et la nutrition individuelle à l'échelle mondiale, régionale, nationale et des ménages. Dans cette optique, tous les concernés à Tlemcen, dont le secteur de la Santé, la DCP ainsi que la police, doivent veiller sur cet enjeu en multipliant les contrôles sur le terrain, surtout à l'approche de la saison estivale marquée le plus souvent par des intoxications alimentaires.