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Le livre contre la chawarma !
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Publié dans La Tribune le 11 - 04 - 2012

Quel livre ne composerait-on pas en narrant la vie du livre en Algérie ? Dans ce beau pays, le livre, c'est tout un roman. Et c'est tout un programme pour le trouver. C'est-à-dire dénicher celui qu'on cherche, si par bonheur on avait bonne fortune. Un livre est une bouteille jetée en pleine mer sur laquelle il faut coller l'étiquette «attrape-qui-peut». Alfred de Vigny n'avait pas tort de le dire. En Algérie, n'y trouve pas son livre qui veut. Et on ne tombe pas toujours sur le livre qu'on veut. Rare, cher, peu diversifié. Peu de livres, peu d'éditeurs, peu d'auteurs. Des lecteurs, beaucoup, mais pas assez. Mais dans ce pays de poésie céleste, de lumières et de couleurs, tout ce qui fait livre, qui fait le livre et qui y amène, est une bénédiction du Ciel. Dans cette Algérie du rare plaisir, toute nouvelle s'y rapportant est bonne à prendre. Comme, par exemple, ce 8e Salon national du livre, du 12 au 21 avril à Alger, dédié au cinquantenaire de l'Indépendance. Heureux événement, même si une hirondelle éditoriale n'annonce pas forcément le printemps du livre algérien. Comme, autres exemples, ces librairies qui ouvrent à l'heure où le consumérisme local a le goût huileux du sandwich frites-omelette et de la chawarma hypercholestérolémique ! Mais quand le livre combat la chawarma, c'est le signe qu'il y a encore des Algériens qui se soucient de la santé intellectuelle de leurs compatriotes ! Telle cette dame accorte du Val d'Hydra, heureuse, et nous avec, dans sa «Librairie des Arts et des lettres». Des comme cette libraire, il faudrait qu'il y en ait beaucoup pour que la pizza lipidique ne remplace pas le livre, comme ce fut hélas le cas du Mille-feuilles, coquette librairie du centre d'Alger, naguère tenue par une autre dame du livre. Depuis Gutenberg, «les livres ont les mêmes ennemis que l'homme : le feu, l'humide, les bêtes, le temps et leur propre contenu», disait Paul Valery. Y ajouter chez nous l'argent, les éditeurs, les libraires, les critiques et les lecteurs qui manquent, pour, comme Jules Renard, «tomber sur un livre à regards raccourcis». A peine 150 éditeurs dans le pays, dont les trois-quarts à Alger. La part du lion éditorial va au livre scolaire, alors que les importateurs se taillent leur bout de gras avec le livre religieux, roi des étals. Oh, il y a bien de la réédition, de la coédition et de l'édition alternée avec des éditeurs français, mais le livre reste toujours un objet du désir. Presque interdit. Les Algériens ne lisent pas assez et peu d'entre eux écrivent. Et quand les mieux inspirés tricotent des mots, le roman domine ainsi que les récits autobiographiques et historiques où l'anecdote est reine. Souvent, l'édition, faute d'un soutien significatif de l'Etat, emprunte les sentiers solitaires du compte d'auteur. Alors, s'il était algérien, Balzac aurait évoqué «la Peau de chagrin». Ici, le livre n'est pas en son royaume. Pas plus qu'il n'est à la fête, même s'il y a beaucoup plus de titres et d'éditeurs qu'il y a vingt ans. Et même si des éditeurs audacieux comme Barzakh innovent dans la qualité. Pour que le livre ait encore son droit de cité, comme sous Boumediène, l'Etat doit relire Iqra, le premier verset du coran. Lis au nom de Dieu, sacré nom de dieu !
N. K.

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