Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a indiqué vendredi, par la voix de son porte-parole Lyès Merabet, que ses adhérents étaient "déterminés" à défendre leurs "droits" pour une prise en charge réelle de la plate-forme de revendications qu'il a élaborée. Devant ce qu'il a qualifié de "reniement" du ministre de la Santé de ses engagements, ce syndicat déclare que les praticiens de santé publique "sont déterminés à défendre leurs droits en faveur de la prise en charge de la plate-forme de revendications de leur syndicat", a affirmé M. Merabet lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion du Conseil national du SNPSP. "Les négociations lancées depuis un an et demi entre le SNPSP et la tutelle autour de notre plate forme de revendications sont restées infructueuses", a ajouté le porte parole du SNPSP. Lors de la dernière réunion avec le secrétaire général du ministère de la Santé, mercredi dernier, "aucune avancée n'a été enregistrée concernant la prise en charge de nos doléances", a insisté M. Merabet. M. Merabet a ajouté que son syndicat "dénonçait fermement cette attitude" qui ignore, selon ses propos, leurs revendications, précisant que d'autres secteurs "avançaient dans le respect des partenaires sociaux". Les revendications du SNPSP portent notamment sur l'amendement du statut particulier, en vigueur depuis 2008, notamment en ce qui concerne le régime indemnitaire, l'attribution de logements de fonction incessibles et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires pour les personnels de troisième grade. M. Merabet a indiqué qu'en cas de persistance du "refus" du ministère de répondre aux doléances de ce corps médical, une grève "d'une journée" serait observée à partir du 30 avril, et une autre "de trois jours" à compter du 7 mai prochain. Réagissant à la position du SNPSP, le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière a estimé que le dialogue permanent était "le seul cadre en mesure de permettre de trouver progressivement des réponses satisfaisantes et réalistes aux revendications des différents partenaires sociaux". Contacté par l'APS, un responsable du ministère a précisé que la tutelle "n'avait jamais fermé les portes du dialogue" autour de "tout ce qui peut être fait dans le cadre de ce que permet la réglementation", ajoutant que toutes les dispositions prévues par la loi réglementaire notamment "statuaire" et "l'évolution des carrières" étaient "prises en charge par la tutelle" et "faisait l'objet de finalisation progressive" avec l'ensemble des secteurs concernés. A ce titre, le ministère rappelle, à l'occasion, qu'un arrêté ministériel relatif au déroulement du concours sur épreuves pour l'accès des praticiens spécialistes assistants au grade de praticien spécialiste principal de santé publique vient d'être promulgué.