Le bureau national du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) s'est félicité, samedi dernier, des acquis obtenus par les fonctionnaires de l'Education nationale en général et les professeurs d'enseignement secondaire et technique (Pest) en particulier, auprès de la tutelle s'agissant notamment de la réouverture des dossiers du régime indemnitaire, des œuvres sociales et du statut particulier des corps de l'Education nationale. Le travail acharné des enseignants a fini par payer, selon les dires du coordinateur national du Cnapest, Nouar Larbi, grâce «à la formidable mobilisation des Pest lors de la grève illimitée du 10/10/2011». Ainsi, souligne le Cnapest, dans un communiqué, après l'aboutissement «heureux» de la revendication relative à la révision du régime indemnitaire qui a permis, entre autres, de mettre en valeur la fonction de l'enseignant, en reconsidérant son rang et sa place au sein de la société, «est venue l'étape décisive et longuement attendue de la levée du monopole hégémonique et clientéliste sur la gestion de l'argent des œuvres sociales par la consécration du principe d'une gestion démocratique et transparente». Cet élan revendicatif et cette dynamique, ajoute la même source, accompagnés d'un intense travail de préparation, de propositions d'amendements, d'argumentation et de négociation, «renforcé par la grève illimitée, largement suivie, à partir du 10/04/2012», ont été couronnés par la révision du statut particulier des corps de l'Education nationale qui permet un plan de carrière «digne, revalorisant et ouvrant aux Pest des perspectives d'évolution dans le corps pédagogique, en plus du corps administratif». Cette évolution dans la carrière se matérialise, de prime abord, par un plan de carrière pour les Pest s'étalant sur deux axes parallèles, l'un pédagogique et l'autre administratif : par la création du grade de professeur formateur, classé à la catégorie 16, après celui du grade de professeur principal classé à la catégorie 14. Le ministère de l'Education nationale (MEN) a, également, consenti des mesures transitoires consistant en l'intégration au grade de professeur principal pour les Pest justifiant de dix années et plus d'exercice et au grade de professeur formateur pour ceux ayant vingt années et plus d'exercice et ce, à compter de la date de leur nomination dans le grade de PES. La promotion au grade de PES pour les Ptlt par voie d'examen professionnel et d'inscription sur liste d'aptitude et ce, avant la fin de l'année 2012. Autre concession de la tutelle : l'intégration des professeurs ingénieurs, titulaires de la 16/1 et ayant 18 ans et plus d'ancienneté, au grade de professeur formateur. Parmi les «acquis», le syndicat cite par ailleurs la promotion des professeurs ingénieurs, titulaires de la 16/1 et ayant moins de 10 ans d'ancienneté au grade de professeur principal par voie d'examen professionnel. A signaler que les professeurs ingénieurs reçus au concours des 09 et 10 /10/2010 sont considérés promus. Le ministère de l'Education a, en outre, promis d'étudier la possibilité de promotion des Pcef exerçant au lycée aux différents grades de PES. Le volet relatif à la période de «stagiarisation» dans le calcul de l'ancienneté requise pour les promotions et les intégrations sera pareillement pris en considération. La consécration du principe de promotion à taux égaux (50% des postes à pourvoir sur inscription sur liste d'aptitude et 50% par voie d'examen professionnel), pour les grades de professeur principal et de professeur formateur. Concernant les primes de zone (Sud), une lettre, rédigée à cet effet par le bureau national, a été transmise sous couvert du ministre de l'Education nationale au Premier ministre, pour la «prise en charge en urgence» de ce dossier. Tout en considérant que les acquis arrachés ne sont pas négligeables, il n'en demeure pas moins, prévient le Cnapest, que la lutte syndicale se poursuit «pour le transfert, voire l'ouverture régulière et conséquente de postes budgétaires de promotion aux différents grades». Enfin, le bureau national invite les pouvoirs publics à promulguer le décret exécutif portant statut particulier amendé des corps de l'Education nationale et ce, «dans le plus bref délai». Y. D.