A l'issue des deux jours de travaux, 22 et 23 octobre, la 2ème conférence des ministres de la Culture de l'Union africaine (UA), réunis à l'hôtel Hilton d'Alger, a adopté, jeudi dernier, à l'unanimité la «déclaration d'Alger sur l'harmonisation et la coordination des politiques, programmes et activités culturels de l'Afrique». Après s'être félicités, dans le préambule de la déclaration, de la célérité avec laquelle ont été mises en œuvre les recommandations de la 1ère conférence de Nairobi, en 2005, les ministres de la Culture de l'UA réaffirment le rôle et l'importance de la culture dans «le développement durable, l'intégration continentale, et la réalisation du projet de la renaissance africaine». Aussi souligneront-ils la «nécessité d'identifier et d'accroître la contribution des institutions culturelles nationales, régionales et panafricaines». Au chapitre des recommandations, les ministres ont convenu d'adopter et de soutenir la mise en œuvre du plan d'action des industries culturelles et créatives en Afrique. Ils ont également endossé et appuyé les propositions algériennes de créer le grand musée africain et d'organiser le 2ème Festival culturel panafricain à Alger, du 5 au 20 juillet prochain. Concernant la troisième proposition formulée par l'Algérie et qui se rapportait à la création d'un institut culturel panafricain, la déclaration d'Alger l'a retenue mais en demandant que l'étude de faisabilité établie par des experts algériens soit «approfondie» en impliquant des experts de l'UA et de l'Unesco. Parmi les autres recommandations, la déclaration d'Alger soutient le gouvernement sénégalais «dans ses efforts de préparation du Festival mondial des arts nègres prévu du 1er au 21 décembre 2009 à Dakar». Les ministres de la Culture africains ont également endossé et soutenu la proposition libyenne pour la candidature du ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosni, au poste de directeur général de l'Unesco ainsi que le projet programme intitulé «Patrimoine de l'histoire de la libération en Afrique» présenté par la Tanzanie. Enfin, pour la concrétisation des recommandations, les ministres de la Culture de l'UA appellent à la création d'un «environnement viable et des infrastructures nécessaires pour le développement des industries culturelles et créatives en Afrique». Aussi est-il demandé à la Commission de l'UA de populariser le plan d'action des industries culturelles et créatives, de disséminer les résultats de cette conférence parmi les Etats membres, de soumettre la mise en œuvre des décisions et recommandations au conseil exécutif et à la conférence et d'assurer le suivi de la concrétisations de la déclaration d'Alger. Après la clôture de cette 2ème conférence des ministres de la Culture de l'UA, Mme Khalida Toumi déclarera que les résultats de la rencontre sont des «actes fondateurs» de la culture africaine.