L'infarctus du myocarde, (crise cardiaque) peut être fatal. Selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé ( l'OMS ), 17 millions de personnes dans le monde meurent chaque année d'une maladie cardio-vasculaire, soit pratiquement le double de toutes les victimes de la Première Guerre mondiale (14-18). L'infarctus du myocarde résulte d'une diminution brutale de l'oxygénation du muscle cardiaque. Il s'agit de la mort (nécrose) d'une zone plus ou moins étendue du muscle cardiaque (myocarde). Les cellules musculaires cardiaques de ce territoire ne parviennent plus à se contracter par manque d'apport en oxygène et meurent en quelques heures. Le myocarde est vascularisé par les artères coronaires. Lorsque celles-ci se bouchent (caillot, thrombose ou spasme), le myocarde ne reçoit plus de sang et manque d'oxygène. L'infarctus du myocarde fait souvent suite à une angine de poitrine qui constitue en quelque sorte un signe d'alerte. Les principaux facteurs de risques de l'infarctus sont connus : une mauvaise alimentation, un manque d'activité physique, l'obésité, l'âge, le diabète, l'hypertension, l'excès de cholestérol, l'alcool, le stress… Ainsi, par exemple, le tabac représente un facteur de risque majeur pour l'infarctus et la mort subite. Le tabac multiplie par trois le risque cardio-vasculaire. D'autres causes plus rares peuvent être à l'origine d'un infarctus myocardique, telle qu'une embolie coronarienne (migration d'un caillot de sang formé ailleurs), ou un exercice sportif violent. Il est important de reconnaître les premiers signes d'un infarctus pour agir vite. Le principal symptôme qui doit attirer l'attention est l'apparition d'une douleur diffuse au niveau de la poitrine. Dans la plupart des cas, cette douleur apparaît soudainement au centre du thorax, et s'intensifie rapidement. Une impression de forte compression de la cage thoracique s'installe. Cette douleur constante peut irradier dans les bras (le plus souvent dans le gauche), la mâchoire inférieure et la gorge. D'autres symptômes peuvent êtres associés à cette douleur : un essoufflement, des sueurs froides, une agitation, des nausées ou vomissements, un sentiment d'angoisse, des difficultés respiratoires, des palpitations.Il faut savoir qu'en cas d'infarctus, chaque minute compte. C'est une affection fréquente et grave considérée comme une urgence médicale absolue. Elle implique une prise en charge urgente en milieu hospitalier spécialisé avec un traitement bien codifié. Le but du traitement est de faciliter l'irrigation sanguine du muscle cardiaque. L'infarctus du myocarde fait partie des maladies cardio-vasculaires pour lesquelles la lutte contre les facteurs de risque et le changement de mode de vie sont essentiels. Il est ainsi capital de ne pas fumer, l'alimentation doit être équilibrée pour limiter l'excès de cholestérol (graisses), facteur de risque de l'athérome. La lutte contre l'obésité et le stress est également un objectif : 30 minutes d'activité physique trois fois par semaine suffisent par exemple pour ne plus être sédentaire et en tirer un bénéfice pour sa santé, recommandent les professionnels de la santé. Toutes ces mesures sont également efficaces après l'infarctus.Par ailleurs, de nombreuses données biologiques et biochimiques suggèrent que la concentration sanguine en vitamine C pourrait agir en tant que facteur protecteur contre les maladies cardiovasculaires. R. S.