Une semaine après la tenue des élections législatives, le Front des forces socialistes (FFS) a réuni ses têtes de listes, afin d'évaluer le dispositif électoral, de débattre de la situation politique du pays et de définir les priorités du parti. Lors de cette rencontre, qui s'est tenue hier, le FFS a considéré que les résultats des élections sont l'effet du «dispositif électoral mis en place par le pouvoir». Pour le parti d'Aït Ahmed, «ce dispositif a fait échec au scénario de la polarisation du champ politique en islamistes/anti-islamistes, mais la production d'une majorité FLN non représentative ne favorisera pas la transition vers la démocratie et ne modifie pas de façon significative les donnes politiques dans le pays». Revenant sur ses propres résultats, le FFS souligne qu'il a été «victime d'une spoliation des suffrages» et que «le parti a introduit dix recours au niveau du Conseil constitutionnel. Le manque de preuves matérielles (absence de PV de dépouillement dans plusieurs centres de vote en particulier) n'a pas permis d'en introduire davantage», a précisé le parti, estimant que «la multiplication des listes électorales, lors du dernier scrutin, a favorisé l'élimination d'un nombre important de voix; l'administration est restée maître de la direction des opérations électorales. Les forces politiques du pays doivent, à l'occasion des échéances électorales à venir, déployer plus d'efforts pour imposer le contrôle du processus électoral à toutes les étapes, en particulier au moment de l'établissement des procès-verbaux des résultats», soutient le FFS, qui aspire à une coordination entre les participants, lors de prochaines échéances électorales. Revenant à l'importance de cette échéance électorale, qui devait être l'amorce d'un processus de transition, le FFS a estimé que «l'amorce de tout processus de transition nécessite une conduite plus cohérente de la part des forces politiques. Elles se devraient de faire de la réhabilitation du politique la priorité». L'objectif politique du FFS, depuis sa fondation, est de réhabiliter le politique comme mode de gestion et de résolution pacifique des conflits car, comme le rappelle encore ce parti, «sans le rétablissement de la confiance dans le politique, il ne peut y avoir de représentation nationale incontestée et incontestable». Raison pour laquelle le parti d'Aït Ahmed est décidé à capitaliser l'élan de sympathie suscité par la campagne électorale, en vue des prochaines échéances. «Cela se matérialisera par des efforts d'organisation, dans toutes les régions du pays. Des rencontres régionales de militants seront organisées les 1er et 2 juin prochains, à Constantine, Oran et Ghardaïa», annonce le FFS, qui appelle les militants et les citoyens à poursuivre leurs efforts pour réhabiliter le politique et imposer le changement. H. Y.