Le nombre de sièges obtenus par le Front des forces socialistes (FFS) aux élections législatives du 10 mai 2012 va permettre à ses militants d'envisager l'avenir avec «plus d'optimisme », a indiqué le parti dans une déclaration rendue publique vendredi. «Le nombre de sièges obtenus par le FFS, grâce à la mobilisation des citoyennes et des citoyens, va permettre à ses militants d'envisager l'avenir avec plus d'optimisme », a souligné le parti dans sa déclaration sanctionnant une réunion de ses têtes de listes afin d'évaluer le dispositif électoral, de débattre de la situation politique du pays et de définir les priorités du parti sur les plans politique et organisationnel. Le FFS, qui se considère, toutefois, «victime d'une spoliation des suffrages », a fait savoir qu'il a introduit dix recours au niveau du Conseil constitutionnel, ajoutant que « le manque de preuves matérielles (absence de PV de dépouillement dans plusieurs centres de vote en particulier) n'a pas permis d'en introduire davantage ». «La capitalisation de l'élan de sympathie suscitée par la campagne électorale est l'une des priorités de notre parti en vue des prochaines échéances », a souligné, en outre, la même source, indiquant que «cela se matérialisera par des efforts d'organisation dans toutes les régions du pays ». Le FFS a annoncé, dans ce cadre, que des rencontres régionales seront organisées les 1 et 2 juin prochains à Constantine, Oran et Ghardaïa, appelant les militants et les citoyens « à poursuivre leurs efforts pour réhabiliter le politique et imposer le changement ». Par ailleurs, le plus vieux parti de l'opposition a estimé que «le dispositif électoral mis en place par le pouvoir a fait échec au scénario de la polarisation du champ politique en islamistes/anti-islamistes ». « Il reste que la production d'une majorité FLN (...) ne favorisera pas la transition vers la démocratie et ne modifie pas de façon significative les donnes politiques dans le pays », selon la déclaration du FFS signée par son premier secrétaire national, M. Ali Laskri. «Amorcer un processus de transition suppose, a poursuivi le FFS, une conduite plus cohérente de la part des forces politiques », appelées à faire de «la réhabilitation du politique la priorité ». « L'objectif politique du FFS, depuis sa fondation, est de réhabiliter le politique comme mode de gestion et de résolution pacifique des conflits », est-il rappelé dans la déclaration. Pour le FFS, «face à l'état de démobilisation, de démoralisation et de dépolitisation de la société, le rétablissement de la confiance dans le politique est une condition sine qua non. Sans cela, a-t-il relevé, nous n'aurons pas de représentation nationale incontestée et incontestable ». Commentant les résultats du scrutin législatif, le FFS a considéré que « la multiplication des listes électorales a favorisé l'élimination d'un nombre important de voix » et que «l'administration est restée maître de la direction des opérations électorales ». Pour ce même parti, les forces politiques du pays « doivent, à l'occasion des échéances électorales à venir, déployer plus d'efforts pour imposer le contrôle du processus électoral à toutes les étapes, en particulier au moment de l'établissement des procès-verbaux des résultats ». Le FFS a indiqué, à cet égard, qu'une coordination entre les participants à ces échéances sera « nécessaire ».