Le Front des forces socialistes (FFS) qui se dit victime de spoliation de suffrages a introduit dix (10) recours et accuse l'administration de demeurer «maître de la direction des opérations électorales». Le FFS prévoit des rencontres régionales pour capitaliser «l'élan de sympathie suscité par la campagne électorale». «Le dispositif électoral mis en place par le pouvoir a fait échec au scénario de polarisation du champ politique en islamistes/anti-islamistes. Il reste que la production d'une majorité FLN non représentative ne favorisera pas la transition vers la démocratie et ne modifie pas de façon significative les donnes politiques dans le pays», note le FFS dans une déclaration rendue publique hier à l'issue de la réunion des candidats têtes de liste du parti, signée par son premier secrétaire Ali Laskri, le FFS. «Lors de ce dernier scrutin, la multiplication des listes électorales a favorisé l'élimination d'un nombre important de voix ; l'administration est restée maître de la direction des opérations électorales», affirme encore le FFS qui appelle les forces politiques du pays à l'occasion des échéances électorales à venir, à «déployer plus d'efforts pour imposer le contrôle du processus électoral à toutes les étapes, en particulier au moment de l'établissement des procès-verbaux des résultats». Il préconisera à cet effet «une coordination entre les participants». Affirmant être victime d'une spoliation des suffrages, le FFS «a introduit dix recours au niveau du Conseil constitutionnel», mais «le manque de preuves matérielles (absence de PV de dépouillement dans plusieurs centres de vote en particulier) n'a pas permis d'en introduire davantage», précise le même document qui évoque aussi la situation politique du pays et les priorités du parti sur les plans politique et organisationnel. «Amorcer un processus de transition suppose une conduite plus cohérente de la part des forces politiques. Elles se devraient de faire de la réhabilitation du politique la priorité. L'objectif politique du FFS depuis sa fondation est de réhabiliter le politique comme mode de gestion et de résolution pacifique des conflits», est-il écrit dans le communiqué dont les rédacteurs estiment que «le rétablissement de la confiance dans le politique est une condition sine qua non». Le FFS estime par ailleurs que le nombre de sièges qu'il a obtenus grâce à la mobilisation citoyenne «va permettre à ses militants d'envisager l'avenir avec plus d'optimisme». Il prévoit en ce sens d'organiser des rencontres régionales de militants les 1er et 2 juin à Constantine, Oran et Ghardaïa en vue de capitaliser «l'élan de sympathie suscité par la campagne électorale», une des priorités du parti «en vue des prochaines échéances». Le FFS appelle dans ce cadre «les militants et les citoyens à poursuivre leurs efforts pour réhabiliter le politique et imposer le changement».