Les résultats des dernières élections législatives, qui ont conforté le FLN dans son fauteuil de leader, n'en finissent de se répercuter négativement sur les autres partis qui, dans le sillage de l'évaluation de leur participation respective à ces joutes électorales, tentent d'esquisser des ripostes groupées, comme c'est le cas de certains partis, et nombre d'entre eux sont entrés dans une phase de restructuration interne. Cela a lieu au moment où des partis politiques et des candidats libres, «même parmi ceux qui ont obtenu un bon résultat» aux élections, ont déposé des recours pour divers motifs auprès du Conseil constitutionnel. Ce sont au total cent soixante-cinq (165) recours relatifs aux résultats des élections législatives qui ont été déposés, au terme du délai légal. Le Conseil constitutionnel rendra public, dans un communiqué, les décisions prises quant à ces recours, a-t-on indiqué.En tout état de cause, sept formations politiques ont, après évaluation des élections du 10 mai dernier lors d'une réunion tenue jeudi au siège du FNA, décidé à l'unanimité de «rejeter les résultats des élections législatives pour non respect par le pouvoir de ses engagements politiques d'organiser des élections libres, honnêtes et transparentes». Les chefs des partis en question, ou leurs représentants, ont annoncé le parachèvement d'une plate forme commune pour la prochaine étape, pour être adoptée par les chefs des partis, ce samedi, lors d'une rencontre au siège du parti de Mohamed Saïd. Ils ont en outre appelé les autres formations qui refusent les résultats des dernières élections à se joindre à leur action commune. Ces partis sont le FNA, de Moussa Touati, El Fedjr El Djadid (Benbaïbeche), le Mouvement des citoyens libres (Boudina), le Front du changement (Menasra), le FAN (Benabdesslam), le FJD-El Adala (Djaballah)), le Mouvement El-Infitah (Bouacha), Jil Djadid (Djilali Soufiane) et le PLJ de Mohamed Saïd. D'une part, le PLJ, de Mohamed Saïd, a convoqué une réunion du bureau national du parti avec comme ordre du jour rien de moins que la décision de poursuivre ou non l'activité politique. Au terme des travaux, le bureau politique a décidé la démission collective. Une décision qui poussera le président du parti à convoquer le conseil national en session extraordinaire le 1er juin prochain pour arrêter la démarche à suivre en fonction des nouvelles donnes. Le FNA de Moussa Touati, a également convoqué aussi les présidents de bureaux de wilayas. D'autre part, plusieurs partis islamistes ont aussi convoqué leurs états-majors en vue de prendre des mesures à la hauteur de l'événement, à savoir la débâcle qu'ils viennent de subir à ce scrutin. Le MSP, qui est partie prenante de l'Alliance pour l'Algérie verte (AAV) tiendra, en effet, une réunion du conseil consultatif national qui aura à débattre des conséquences des élections législatives. Pour l'ancien membre de l'Alliance présidentielle, qui est le grand perdant de ces élections, il s'agit d'étudier encore la question de l'opportunité de se maintenir au gouvernement, comme on l'a laissé entendre de sources proches du parti. Il va sans dire que le maintien à la tête du parti de Bouguerra Soltani, fera également l'objet de débats au sein de cette instance de décision du parti, où il compte de nombreux détracteurs, partisans de la rupture avec les institutions, mais aussi autant de fidèles, qui font de l'entrisme leur politique favorite. Ira-t-on jusqu'à s'offrir la tête de Soltani pour se maintenir au gouvernement ? Chez El Islah, son partenaire de la coalition verte, les choses ne sont pas meilleures. La convocation du majliss echoura, intervient dans une phase de fin de mandat de la présidence tournante qui échue jusque là à Hamlaoui Akouchi. Le parti, encore sous le coup des résultats, désignera un nouvel SG en la personne de Djahid Younsi, le candidat malheureux aux élections présidentielles de 2009. Une chose est sûre, le nouvel SG aura du pain sur la planche pour tenter de redresser la barre d'un parti qui s'apparente à une coquille vide. Le troisième membre de la coalition verte, en l'occurrence le mouvement ennahda, tiendra lui aussi une session extraordinaire de son conseil consultatif. Idem pour le Front du changement qui réunira son instance de consultation dans son nouveau siège de Hydra. A. R.