Une lettre d'urgence a été adressée par Sepp Blatter, le président de la Fifa hier à la Fédération malienne. Celle-ci porte sur la garantie du bon déroulement du match et la sécurité des présents au stade du 26-Mars de Bamako. L'instance mondiale du football exhorte la Fédération malienne de football (FMF), à garantir par écrit la sécurité des joueurs, des arbitres et de toutes les délégations et des représentants de la CAF, parce que les choses ne semblent pas s'améliorer depuis que des militaires mutins ont renversé le président malien Amadou Toumani Touré, décrété un couvre-feu et dissous toutes les institutions en place. À un mois du coup d'envoi du match Mali-Algérie, prévu le 12 juin à Bamako, pour le compte de la 2e journée de la poule H des éliminatoires, zone Afrique, du Mondial-2014, la presse multiplie les articles, les analyses, les prévisions et aussi les mises en garde sur la tenue de l'événement et les retombées qu'il pourra avoir pendant et après le match s'il se joue à Bamako. Selon la Fifa, la Fédération malienne risque de lourdes sanctions au cas où la rencontre ne se déroule pas dans de bonnes conditions avec de sérieuses mesures de sécurité. Même le chargé des compétitions internationales au sein de la Fédération malienne de football (FMF), Souleymane Diallo, reconnaît la difficulté de la tenue d'un tel match à Bamako. Il a évoqué «l'éventualité» de la délocalisation du match Mali-Algérie, prévu le 12 juin à Bamako, pour le compte de la 2e journée de la poule H des éliminatoires, zone Afrique, de la Coupe du monde 2014. «Notre rencontre contre l'Algérie, prévue à Bamako le 12 juin prochain, pourrait être délocalisée vers un autre pays voisin, si la situation politique au Mali ne s'améliore pas d'ici cette date», a déclaré Mr Diallo à Radio Algérie internationale. Néanmoins, il ajoute que, pour l'instant, «le sujet n'est pas d'actualité, d'autant plus qu'un mois nous sépare de ce rendez-vous». La Fifa propose néanmoins à la Fédération malienne, au cas où celle-ci ne peut garantir la sécurité des personnes et le bon déroulement du match, au stade du 26-Mars de Bamako ou dans une autre ville du pays, de choisir entre quatre pays africains qui seraient pressentis pour abriter le match. Selon des sources proches de la Fédération malienne de football, il s'agit du Niger, du Burkina Faso, de la Guinée et du Sénégal. Du côté de la FAF, on est convaincu que la rencontre sera délocalisée du territoire malien, à cause de la situation confuse qui y règne actuellement. Il faut dire que la situation sur le plan sécuritaire est loin d'être réglée. Concernant l'impact de la situation prévalant au Mali sur la préparation des «Aigles», M. Diallo rassure, indiquant que la Fédération a déjà établi un programme pour un regroupement à Bamako et un autre à l'étranger, comme alternative, le cas échéant. «Mais ce dernier cas de figure n'est pas encore à l'ordre du jour», précise-t-il. Outre l'Algérie et le Mali, la poule H compte également le Bénin et le Rwanda. Classé 3e lors de la dernière Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2012, le Mali entamera les éliminatoires du Mondial-2014 par un déplacement au Bénin, pour un match prévu entre le 1er et le 5 juin prochains, alors que l'Algérie recevra le Rwanda. Il est donc fort probable que ce match soit domicilié dans un de ces pays d'Afrique, du moment que ces derniers, étant amis des deux pays et voisins, ils accepteront certainement d'accueillir la rencontre sur leur sol. M. G.