Les 10e Journées des sciences vétérinaires, consacrées cette année à la filière avicole, ont débuté hier et s'achèveront aujourd'hui à l'annexe de l'Ecole nationale supérieure vétérinaire d'Alger (Ensv). Deux journées marquées par un riche programme de conférences, scindées en quatre sessions, avec au cœur des débats la production de viande blanche. Le professeur Hamdi Pacha Youcef, directeur de l'Ensv a, dans son intervention d'ouverture des travaux et devant un hémicycle plein à craquer, insisté sur l'intérêt de ce rendez-vous annuel. Car, pour ce dernier, «cette rencontre est une occasion pour les chercheurs et les professionnels venus d'horizons divers, de passer en revue l'état des lieux et les perspectives de la filière avicole». Un état des lieux décrypté par la représentante du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Ichou S., première à entamer la série de conférences au menu de la journée d'hier. Cette dernière a reconnu que les résultats positifs enregistrés dans la filière sont avant tout l'aboutissement de l'engouement des différents opérateurs. Mais, en revanche, «il reste encore beaucoup à faire si l'on veut atteindre les objectifs assignés, à savoir la protection du revenu des aviculteurs d'une part et la stabilisation du marché d'autre part», a-t-elle déclaré à l'assistance. Seconde conférence, celle donnée par M. Tekfa N, de la société Hubbard qui fournit au marché national de la production avicole des grands parentaux, sous le titre «Situation et diagnostic de la filière avicole en Algérie». Une conférence très riche en chiffres. Il a, par ailleurs, indiqué que le maillon faible de la filière se situe dans l'alimentation. Selon ce dernier, les aliments proposés aux avicultures sont souvent de piètre qualité. «Les dosages des ingrédients ne sont pas respectés. Ce qui engendre des niveaux de pertes inquiétants aussi bien pour l'aviculteur que pour l'Etat qui importe à coup de millions de dinars l'aliment nécessaire à la bonne croissance des sujets». Il a terminé en mettant en garde sur le risque que «de nombreux aviculteurs pourraient disparaître du circuit s'ils ne modernisent pas leurs outils de production».Notons que d'autres conférences ont été données toutes aussi intéressantes les unes que les autres car abordant des questions cruciales sur l'avenir de la filière avicole en Algérie et les défis à lever. Rappelons enfin que les conférences vont se conclure par une série de recommandations et par la remise d'un prix à la meilleure communication. Z. A.