Les cas de zoonoses ont enregistré, l'année dernière, une légère recrudescence par rapport à l'année précédente (2010) où 1 458 cas ont été relevés contre 1 773 en 2011, a-t-on appris, dimanche, du directeur de la santé et de la population (DSP) d'El-Tarf.Sur les 1 773 cas de maladies transmises à l'homme par l'animal, enregistrés en 2011, 1 624 proviennent de morsures d'animaux, déclarées aux services de santé et 149 d'animaux «à risques», comme les chats et chiens errants et les sangliers, a précisé M. Abdelghani Freha.La prise en charge des sujets atteints a nécessité, en 2011, une enveloppe financière évaluée à près de 3 millions de dinars, contre 2, 6 millions de dinars en 2010, a précisé ce responsable, relevant que les zoonoses constituent un «lourd fardeau pour la santé et l'économie».Pour M. Freha, la wilaya d'El-Tarf, même s'il n'y a été enregistré que 3 cas de «leishmaniose» durant les deux dernières années, risque un accroissement des cas de zoonoses en raison de la dégradation de l'hygiène du milieu, du cadre de vie et de l'urbanisation anarchique qui constituent un «facteur à risque», selon lui.A l'exception du kyste hydatique, pour lequel le DSP fait état de 9 cas relevés en 2010 et deux seulement en 2011, le reste des zoonoses est demeuré «relativement stationnaire», avec un cas de brucellose, un autre de fièvre aphteuse et plus de 300 maladies à déclaration obligatoire.Il a néanmoins signalé que, depuis 2004, les services de la direction de la santé n'ont enregistré «aucun cas de rage» malgré la prolifération des meutes de chiens errants et autres animaux (domestiques et sauvages). Il en est de même pour la grippe aviaire, malgré les prédispositions de cette wilaya qui accueille annuellement près de deux millions d'oiseaux migrateurs, a indiqué le même responsable, estimant, par ailleurs, que cette zone, considérée comme humide, est propice au développement de la fièvre à «virus du Nil occidental», une maladie virale transmise à l'homme par les moustiques. Il citera, à titre d'exemple, la localité du Lac Tonga qui, avec son lac éponyme, ses oiseaux migrateurs, autochtones et ses élevages en tous genres, est susceptible de constituer un foyer pour le développement de cette maladie, ce qui justifie les contrôles réguliers effectués auprès des riverains pour parer à toute éventualité. L'accent a été mis, dans ce contexte, sur l'importance de l'hygiène du milieu afin d'éliminer la prolifération d'animaux nuisibles, sur l'organisation de battues pour éradiquer les sangliers et sur la lutte contre les chiens errants qui enveniment le quotidien des citoyens.