Pas moins de 500 étudiants de l'Institut national des hydrocarbures (INH) de Boumerdès, ont observé, hier matin, un sit-in devant le rectorat pour réclamer l'accès en master. En grève depuis près d'une semaine, ces étudiants, de 3e et 2e années, issus du système LMD (Licence Master Doctorat), ont passé la nuit du lundi à hier devant le rectorat. Leur action fait suite au durcissement des mesures d'accès au master par l'administration. Or, précisent des grévistes, rencontrés hier, la réglementation prévoit que «tous ceux qui ont obtenu plus de 180 points auront le droit de poursuivre leurs études de master». Avant que l'administration ne fasse une volte-face «sous prétexte qu'il n'y a pas suffisamment de places». «Le doyen nous a expliqué qu'il ne peut prendre tous les étudiants qui ont plus de 180 points. Mais nous ne pouvons rien faire avec la licence. Car, la plupart des entreprises exigent des diplômés en master ou plus pour le recrutement», déplorent nos interlocuteurs. Et d'ajouter que la rectrice de l'université M'hamed-Bouguerra de Boumerdès a fait une promesse dans ce sens sans qu'il y ait de suite. L'université de Boumerdès vit régulièrement au rythme des mouvements de grève. Plusieurs facultés avaient été paralysées auparavant par des étudiants qui réclament le respect de la réglementation régissant le système LMD. Ils dénoncent «les nouvelles mesures prises récemment par l'administration quant aux modalités d'accès au palier supérieur».«L'administration refuse de dialoguer avec nous. Nous ne savons plus à qui nous plaindre. Tout le monde se rejette la responsabilité. Nos recours n'ont jamais été étudiés. Les conseils de discipline se tiennent à huis clos et sans la présence de nos délégués», s'indignent-ils. Le durcissement des mesures d'admission par l'administration vise, selon eux, à limiter le nombre d'étudiants désirant poursuivre leurs études de master. Outre cela, les grévistes s'élèvent également contre les menaces proférées par l'administration et certains agents de sécurité à l'encontre de certains de leurs représentants. Ils précisent enfin que toutes ces revendications avaient été soumises aux responsables concernés, mais aucune décision n'a été prise pour trouver des solutions afin de mettre un terme au mouvement de grève. Y. D.