Malgré les assurances du secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, les animateurs du mouvement de redressement de ce parti ne lâchent pas prise et ne renoncent pas pour autant à atteindre leur objectif qui est sa destitution. Le groupe, constitué de Tayeb Zitouni, Nouria Hafsi, Ahmed Mahrouk et du sénateur Benhassir, entre autres, a animé, hier après-midi, une conférence de presse à Alger pour appeler en substance à un «congrès extraordinaire» qui mettrait le parti sur les «rails». «Nous continuons à demander un congrès extraordinaire pour rendre le RND à ses enfants», a insisté Noria Hafsi. «Notre combat se poursuit», a expliqué, de son côté, Tayeb Zitouni, le maire d'Alger-centre. Selon ce dernier, le groupe qui s'oppose à Ahmed Ouyahia n'est pas si minoritaire que cela. «Je ne peux pas vous donner des chiffres. Mais je vous assure que nous sommes nombreux. Sauf que certains n'osent toujours pas s'afficher publiquement», a encore assuré Zitouni, qui a précisé que, parmi les opposants, on trouve «des ministres, des députés, des présidents d'APW». Où sont-ils ? «Je peux vous garantir que dès que Ouyahia quittera le gouvernement, ils vont se retourner contre lui», a-t-il répondu. A la question de savoir pourquoi ils ne créent pas un nouveau parti, les opposants à Ouyahia ont répondu que leur combat est «au sein du RND». «Savez-vous que 15 présidents de bureau de wilaya vont être exclus parce que le parti n'a enregistré aucun résultat dans leur wilaya ?», a indiqué, de son côté, M. Benhassir, membre du Conseil de la nation. Lors du dernier Conseil national, tenu le week-end dernier, Ahmed Ouyahia avait réduit la dissidence à 5 personnes. «Le problème est que le secrétaire général ignore et les frondeurs et le parti», a indiqué Ahmed Mahrouk, ancien député de Skikda. Selon lui et ses camarades, le secrétaire général du RND «n'arrivera jamais à la présidence de la République s'il continue à réduire le parti en un appareil». A. B.