Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, a déclaré jeudi à Kuala Lumpur que le marché pétrolier était suffisamment approvisionné, en indiquant que l'Opep va examiner lors de sa réunion le 14 juin à Vienne les facteurs de la détérioration du marché. "Il y suffisamment de pétrole sur le marché actuellement", a déclaré M. Yousfi lors d'une conférence de presse, animée en marge du 25ème congrès mondial du gaz. "Nous allons nous rencontrer la semaine prochaine et nous allons examiner les facteurs de cette détérioration s'ils sont liés à la baisse de la demande, à (l'excèdent) de l'offre ou à d'autres facteurs", a ajouté le ministre à quelques jours de la tenue de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). M. Yousfi note à ce propos une stagnation de la demande pétrolière mondiale actuellement, du fait de la crise de la dette souveraine européenne, estimant que la demande devrait baisser d'un million de barils/jour en 2012 par rapport à 2011 mais devrait reprendre en 2013. Pour le ministre, l'organisation pétrolière va intégrer tous ces facteurs lors de sa prochaine réunion pour avoir sa propre évaluation du marché. Peu auparavant le ministre avait déclaré à l'APS que l'OPEP devait baisser sa production il s'avère que le plafond de 30 millions de barils/jour a été dépassé. "J'espère que nous allons trouver un consensus pour corriger la situation s'il s'avère que le plafond de 30 millions de barils/ jour a été dépassé. S'il ne l'est pas nous allons encore examiner la détérioration des prix de ces derniers jours", a-t-il dit. M. Yousfi a tenu à souligner qu'il était encore prématuré de se prononcer sur les raisons de la détérioration du marché tant que l'OPEP n'a pas encore établi son constat. "Il faut analyser sérieusement la situation, les stocks sont en train d'augmenter un peu partout. Si nous avons dépassé le plafond qu'on s'est fixé en décembre à 30 millions de barils/jour j'espère que nous allons parvenir à avoir les consensus qu'il faut au sein de l'Opep pour corriger la situation". Et d'ajouter que "tous les membres s'inquiétaient de cette baisse, il n'est dans l'intérêt de personne de voir les prix chuter", a-t-il soutenu.