Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
«L'Italie reconnaît à l'Algérie son action rigoureuse contre l'émigration clandestine» Le président de la Chambre des députés italienne, Gianfranco Fini :
Photo : APS Par Mekioussa Chekir En visite, hier, dans notre pays, le président de la Chambre des députés italienne, M. Gianfranco Fini, a souligné le rôle exercé par l'Algérie pour lutter contre le phénomène transnational de l'émigration clandestine. M. Fini, qui animait un point de presse, à l'issue des entretiens qu'il a eu avec son homologue Abdelaziz Ziari, président de l'Assemblée populaire nationale (APN), a affirmé que «l'Algérie contrôle rigoureusement et d'une manière persuasive l'émigration clandestine, faisant d'elle un partenaire fiable sur cette question […] L'Italie reconnaît à l'Algérie son action rigoureuse pour lutter efficacement contre l'émigration clandestine». Ce disant, le conférencier rappellera que «l'Italie et l'Algérie sont liées par un protocole d'accord sur cette question» et que notre pays participe également au retour de ses ressortissants qui émigrent d'une manière illégale vers l'Europe. Et de faire savoir, à ce propos, que le nombre d'émigrés clandestins algériens intercepté en Italie, en 2007, n'excède guère les 1 600 personnes. Un chiffre jugé «insignifiant» par le président de la Chambre des députés italienne et ce, dira-t-il, en comparaison au nombre d'autres émigrés clandestins qui viennent des pays d'Afrique du Nord. M. Fini a estimé, cependant, que «le traitement sécuritaire du fléau de l'émigration clandestine ne peut être suffisant», dans la mesure ou, expliquera-t-il, ce phénomène obéit à des considérations d'ordre économique, sociale et psychologique. «Il faut arrêter une politique susceptible de limiter l'émigration clandestine, en œuvrant à changer les conditions socioéconomiques des pays qui sont les pourvoyeurs des migrants clandestins», a-t-il alors préconisé. Au sujet de la lutte antiterroriste, M. Fini a mis en exergue l'expérience algérienne dans ce domaine, appelant, dans le même contexte, les pays européens à s'en inspirer avant d'arrêter une stratégie de lutte contre ce phénomène, relevant que «l'Algérie a réussi à vaincre l'obscurantisme et le terrorisme». Tout en reconnaissant que les entreprises italiennes «ignorent» la législation algérienne concernant l'investissement étranger direct, il a encouragé l'organisation de rencontres et de journées parlementaires entre les deux pays, avec la participation des patrons d'entreprises pour éclairer les opérateurs. «L'Italie est surtout connue par son tissu de petites et moyennes entreprises», a-t-il soutenu, estimant que des opportunité d'investissement existent dans ce secteur, «pour peu que l'Algérie trouve le cadre propice à ce genre d'entreprises». A l'issue de l'entretien qu'il a accordé à son hôte, Abdelaziz Ziari, a mis en exergue l'intensité des relations bilatérales entre les deux pays dans les différents domaines. Il a souligné notamment la profondeur historique des relations qui lient les deux pays, tout en assurant de «la disponibilité» de l'Algérie à entretenir des relations bilatérales avec l'Italie dans les différents domaines. «Rien n'est tabou, y compris les questions relevant de l'émigration clandestine», a-t-il ajouté avant de rappeler les efforts engagés par l'Algérie dans la lutte antiterroriste, affirmant que le pays est entré dans «une phase de stabilité». A propos du Sahara occidental, le président de l'APN a rappelé «la position constante» de l'Algérie pour le principe d'autodétermination du peuple sahraoui, conformément à la légalité internationale. Au menu de cette visite d'une journée de M. Fini, à l'invitation de son homologue algérien, de nombreux entretiens avec les hauts responsables algériens, dont le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia.