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Ziari : « La position de l'Algérie sur le conflit sahraoui est humanitaire et légale » Colloque international à Alger sur l'autodétermination des peuples
« Le conflit au Sahara-Occidental est une source de tension dans la région de l'UMA », selon le président de l'APN. Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN) a réitéré hier à Alger la position de l'Algérie en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Le soutien au peuple du Sahara occidental dans sa lutte pour l'application de son droit à l'autodétermination « traduit une position humanitaire et légale » de l'Algérie, a affirmé le président de l'APN. Abdelaziz Ziari, qui intervenait hier lors d'un colloque international sur l'« autodétermination des peuples, vecteur de paix et de développement », a estimé que « soutenir le peuple sahraoui est l'expression sincère d'une position humanitaire et légale ». « C'est aussi soutenir un peuple désarmé qui lutte pour recouvrer ses droits, guidé par de nobles principes de liberté et de dignité », a-t-il ajouté devant une quinzaine de délégations étrangères ayant pris part à ce colloque organisé par le groupe parlementaire d'amitié et de fraternité algéro-sahraoui. Abdelaziz Ziari a, par ailleurs, indiqué que l'organisation de cette rencontre « confirme la position de l'Algérie dans la défense des causes justes dans le monde et traduit sa profonde conviction et sa participation active dans la réalisation de la paix et de la sécurité internationale ». Il a regretté le fait que le conflit au Sahara occidental, qui a trop duré, continue d'être une (source de) tension dans la région du Maghreb arabe et son règlement est tributaire de la poursuite des négociations entre les parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario. Ces négociations doivent aboutir à un « référendum d'autodétermination libre et honnête, conformément aux décisions de la légalité internationale et sous l'égide de l'Onu », a-t-il affirmé. M. Ziari a déploré les « longues souffrances endurées par le peuple sahraoui dont les droits ont été bafoués, ce qui met les institutions de la communauté internationale face à de grandes responsabilités morales et légales » pour mettre fin à la colonisation marocaine du Sahara occidental. De son côté, le président de la commission des affaires étrangères du Conseil de la nation, Boudjemaâ Souilah, a appelé les « pays qui coopèrent avec le Maroc à cesser le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental ». Le docteur en sciences politiques, Ismail Debeche, a relevé, pour sa part, les « volte-face » du Maroc qui avait accepté le plan de paix de l'Onu en 1990 prévoyant un référendum d'autodétermination au Sahara occidental, mais l'a rejeté par la suite. Interrogé par la presse, le président du parlement sahraoui, Mahfoudh Ali Beïba, a dénoncé la déclaration par l'envoyé personnel du SG de l'ONU qui a estimé que « l'autodétermination du peuple sahraoui est irréaliste ». Pour notre interlocuteur, également chef de la délégation aux négociations de Manhasset, à travers sa sortie, « Van Walsum a mis fin à ses fonctions en tant que médiateur de l'ONU ». M. Beïba ne se sent pas « étonné » par les déclarations de Van Walsum, du fait que, selon lui, « certains SG et représentants personnels des SG de l'ONU de l'époque, notamment Pérez ce Cuéllar, Kofi Annan, Boutros Ghali, nous ont déjà habitués à ce parti pris en faveur du Maroc ». Il a réitéré l'attachement du Front Polisario aux négociations, car, selon lui, « on ne peut avoir de solution politique au conflit sans négociation ». Des négociations, qui, selon lui, doivent avoir comme seule base les résolutions du Conseil de sécurité (1754 et 1783) dont l'objectif final est l'autodétermination du peuple sahraoui. La question de reprise des armes pour les Sahraouis demeure une option pour arracher leur indépendance. « Le Maroc a 160 000 soldats devant le mur de défense. Les deux forces ne sont pas équilibrées, mais dans le cas où la solution politique n'aboutit pas, toutes les options sont ouvertes, y compris la lutte armée », a souligné Mahfoudh Ali Beïba.