Des banquiers, réunis jeudi au siège du ministère des Finances à Alger, se sont accordés sur la nécessité d'installer dans les plus brefs délais une instance indépendante de supervision du système de paiement électronique en Algérie. Assurée jusque là par la Satim (Société des transactions interbancaires et de la monétique), cette mission "devrait être désormais conférée à un Groupement d'intérêt économique (GIE), à l'instar de ce qui ce fait de part le monde", ont recommandé ces financiers. "Aujourd'hui, avec l'accroissement du nombre des intervenants dans la place financière et commerciale, nous avons besoin de séparer la mission purement commerciale de la monétique et celle de la supervision", a préconisé M. Trabelsi, Délégué général de l'ABEF (Association des banques et établissements financiers). Pour cela "nous avons besoin de créer une instance qui n'existe pas encore chez nous: un GIE qui soit à but non lucratif et dont le conseil d'administration regroupera et la Banque centrale et les 21 banques publiques et privées activant en Algérie", a-t-il précisé. Le Conseil d'administration de la Satim, actuellement unique instance responsable de la gestion de la monétique en Algérie, est de son côté composé de huit banques seulement alors que la Banque centrale n'y est pas. "La Satim ne peut pas continuer à être juge et partie", a de son côté lâché la directrice général de Satim, Mme Nawel Benkritly. Le GIE escompté se chargera de "définir le mode de fonctionnement de la monétique, les règles de sécurité à mettre en place, les arbitrages et la supervision du système de paiement électronique", a détaillé M. Trabelsi. Interrogé par l'APS sur le délai fixé par les banquiers pour mettre en place ce groupement, il a répondu que ça devait ce faire "très bientôt, probablement avant la fin de l'année". Selon les premiers responsables de banques présents, la création de ce GIE constitue un pas déterminant dans le parachèvement de l'organisation relative au paiement électronique en Algérie.