Selon un haut responsable du groupe pétrolier russe Loukoïl Fedoun cité hier par les agences, la Russie devrait coopérer avec l'Organisation des pays exportateurs de pétrole pour soutenir les cours du brut. «L'avenir du secteur pétrolier russe et la stabilité des prix du pétrole dépendent d'une intégration plus étroite entre la Russie et l'OPEP. Peut-être même d'une entrée dans l'OPEP», a déclaré le numéro deux du groupe, Leonid Fedoun, lors d'une conférence. Il a souligné, dans ce cadre, que l'OPEP et la Russie avaient déjà commencé à resserrer leurs liens ces derniers temps. M. Fedoun a par ailleurs indiqué que des patrons de groupes pétroliers russes, dont celui de Loukoïl, Vagit Alekperov, allaient assister à la prochaine réunion de l'OPEP, prévue le 17 décembre à Oran (Algérie). «Si une nouvelle baisse [de production] est annoncée et que la Russie s'y associe, les cours évolueront autour de 80 dollars et plus», a-t-il estimé. La Russie a déjà procédé à des baisses de production dans le passé, a-t-il souligné : «Il n'est pas exclu que l'Etat soutienne financièrement de telles mesures, étant donné qu'il serait le principal bénéficiaire d'une hausse des cours.» Pour rappel, le président russe, Dmitri Medvedev, a déjà affiché, avant la rencontre de l'OPEP du 24 octobre dernier, sa disponibilité à coopérer avec l'organisation. «La coopération avec l'OPEP pour nos institutions travaillant dans le domaine de l'énergie et pour la politique dans le domaine de l'énergie en général, est un des facteurs clés», avait déclaré M. Medvedev, lors de sa rencontre avec le SG de l'OPEP le 22 octobre dernier. S. I. Chavez favorable à une nouvelle réduction de la production de pétrole de l'OPEP Le président vénézuélien Hugo Chavez s'est déclaré hier «favorable» à une nouvelle réduction de la production de pétrole par l'OPEP «pour freiner la chute des cours». Selon les informations rapportées par les agences de presse, le chef de l'Etat vénézuélien a souligné à l'issue d'un sommet avec son homologue équatorien Rafael Correa, à Puyo (Equateur), que, «si les prix continuaient à baisser, nous serions d'accord pour de nouvelles diminutions de la production afin de stabiliser le cours». M. Chavez a par ailleurs ajouté que le Venezuela n'hésiterait pas à «proposer et approuver» une telle mesure, même si elle supposait une nouvelle réduction de la production de brut «d'un million de barils par jour». S. I.