La première affiche alléchante des quarts de finale de ce 14e championnat d'Europe des nations opposera la surprenante République Tchèque au Portugal. Respectivement premier et second de leurs groupes, les deux teams ont envoyé un message fort aux sceptiques, même s'il reste vrai qu'en s'adjugeant la seconde place dans le «groupe de la mort», les Lusitaniens ont confirmé qu'ils étaient de sérieux prétendants au titre. De leur côté, les Tchèques ont surpris tout le monde, en se relevant après un premier échec cuisant, face à la Russie (4/1). Les coéquipiers de Thomas Rosicky, qui sera probablement absent de cette partie pour cause de blessure, devront gagner cette difficile bataille du milieu de terrain, pour espérer déstabiliser la «seleçao», qui reste quand même sur deux victoires de rang et qui a retrouvé le «véritable» Cristiano Ronaldo, l'homme providentiel de la sélection portugaise. L'équipe de Paolo Bento part donc avec une légère petite avance sur celle de Michael Bilek, qui a su faire sortir ses poulains des eaux troubles du groupe A, où le navire Tchèque avait pris l'eau dès l'entame du tournoi. Ces deux équipes, dont la force de caractère a fait la différence lors du 1er tour, en découdront dans l'enceinte du stade national de Varsovie (Pologne), où les travées compteront sans doute beaucoup d'inconditionnels, Tchèques notamment, n'hésitant pas à faire le déplacement du pays d'à coté, pour encourager Petr Jiracek, buteur décisif face à la Pologne et à la Grèce, et ses camarades, qui sont parvenus à inscrire 4 buts et ont tout de même encaissé 5. En face, Luis Nani et compagnie ont fait sauter les verrous adverses à 5 reprises, au moment où le gardien Luis Patricio est parti chercher 4 fois le ballon du fond de ses filets. L'enjeu tuera peut-être le jeu des deux équipes, portées vers l'avant. C'est dire que l'équipe qui sera la plus solide derrière devrait remporter ce match. Solide, comme la Grèce qui défiera, demain, l'Allemagne. Bien plus qu'un match de foot pour des Grecs, qui ont créé la (seule) sensation du premier tour, en éliminant sur le fil les Russes archi-favoris de leur poule. Leurs homologues Allemands, qui ont survolé un groupe très relevé, avec un plein de points (9 sur 9) paraissent trop forts (sur le papier) pour la bande à Fernando Santos, qui part diminuée, en raison de l'absence de son capitaine, Giorgos Karagounis, suspendu pour cumul de cartons. Son expérience aurait pu peser dans la balance, face à la «National Mannschaft», qui s'interpose une nouvelle fois sur le chemin de la Grèce. Mais, en football cette fois, à une différence près que le sort de Samaras et consorts ne dépend que d'eux et de la copie qu'ils rendront sur la pelouse de Gdansk, afin de résorber une «crise» à leur manière. Les Grecs donneraient bien une «leçon de football» aux Allemands, qui en donnent dans tous les domaines. Rappelons que, mardi, la France et l'Angleterre ont été les dernières nations à se qualifier et à se sortir de la difficile phase de groupes. Les Bleus ont été surpris par la Suède (2/0), qui a mis fin, à l'occasion, à une belle série de 23 matches sans défaite de l'équipe de Laurent Blanc. Zlatan Ibrahimovic, auteur de sa seconde réalisation lors de ce tournoi, a ouvert la marque, avec une sublime reprise acrobatique, à la 54e minute, avant que Larsson (90'+2) n'enfonce le clou et ne fasse plonger les «tricolores» dans le doute, avant leur prochaine sortie, face à l'Espagne, en quarts. Ils peuvent remercier les Anglais, qui ont battu l'Ukraine 1 but à 0, grâce à une réalisation du revenant Wayne Rooney (49'). L'attaquant de Manchester United a conclu un service de toute beauté de Steven Gerrard, alors que l'Ukraine avait égalisé. Mais Devic a vu son «but» (64') refusé. Pour le 5e arbitre, le ballon n'avait pas franchi la ligne. Un but qui relance de plus belle le fameux débat sur le recours à la «technologie de la ligne». M. T.