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Ni réduction, ni remise en cause des transferts sociaux, selon Djoudi La baisse des prix de pétrole inquiète l'Algérie mais ne menace pas ses équilibres budgétaires actuels
Photo : Riad Par Faouzia Ababsa La crainte du recours à la ponction ou réduction des salaires a plané pendant au moins une dizaine de jours. Et les salariés, comme certains partis politiques étaient tenus en haleine dans l'attente de l'annonce de mesures d'austérité qui toucheraient, comme d'habitude, toujours les mêmes : les salariés, dont les retraits s'opèrent à la source. Il semblerait qu'il n'en est rien si l'on croit le premier argentier du pays.Lequel s'est voulu très rassurant, hier lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale. Il a en effet, affirmé, à l'adresse de notre consœur Souhila El Hachemi, que la gestion des dépenses publiques ne signifie aucunement «la réduction des salaires, des transferts sociaux ou encore le soutien des prix. Une bonne conduite des affaires publiques nécessite certes de limiter et de plafonner les dépenses de fonctionnement, mais je peux vous assurer que la dépense salariale, les transferts sociaux et les soutiens des prix ne seront pas touchés». Il a également fait part de la nécessaire prudence à adopter par les pouvoirs publics. «La rationalité des dépenses courantes se poursuivra quand même et elles seront ramenées à un niveau plus acceptable, notamment avec la fin des opérations de versement des rappels relatifs aux régimes indemnitaires et statuts particuliers de la Fonction publique», a précisé le ministre des Finances, sans dire si la révision de certains statuts d'autres corps de cette même Fonction publique toujours en négociations, verront des augmentations ou pas. Il sera plus rassurant en indiquant que l'Etat ne remettra pas en cause la «politique de soutien direct des prix du lait, des blés, de l'huile et du sucre ou encore le soutien indirect comme pour l'assainissement des entreprises de production d'électricité, à titre d'exemple». Le gendarme des finances algériennes a aussi indiqué que le budget de l'Etat pour 2012 consacre 2 850 milliards de dinars pour les salaires du personnel, plus de 1 300 milliards de dinars pour les transferts sociaux et près de 200 milliards de dinars pour les subventions des produits de base : laits, céréales, sucre et huiles alimentaires. Estimées à plus de 4 600 milliards de DA, les dotations allouées au budget de fonctionnement auront doublé depuis 2008 où elles n'étaient que de 2 363,2 milliards de DA. La loi de finances complémentaire pour 2012, qui prévoit ainsi des dépenses totales de 7 428 milliards DA et un déficit budgétaire équivalent à 25,4% du PIB, avait consacré une enveloppe budgétaire supplémentaire de 317 milliards de DA pour prendre en charge les augmentations salariales de 2011. Ces augmentations ont eu pour conséquence un pic d'inflation, qui a dépassé de 6% il y a deux mois. Tout en précisant que l'importation massive des véhicules boostée par l'augmentation des salaires n'a pas eu d'impact sur l'inflation. Le ministre se gardera, même si la question ne lui a pas été posée de revenir sur l'imposition d'une taxe sur les véhicules neufs. Laquelle n'a pas eu l'effet escompté, mais a plus pénalisé le consommateur algérien qui s'est vu privé du crédit à la consommation, dont l'interdiction a eu l'effet inverse.