Les plages de Annaba ne sont plus ce qu'elles étaient ; elles sont devenues «propriété privée», accaparées qu'elles sont par certains indus-exploitants qui s'y sont installés pour l'été. En effet, ces jeunes plantent leurs parasols et leurs tentes, placent leurs tables et chaises tout le long des plages, dans les meilleurs endroits qu'ils louent au prix fort aux estivants. Les familles qui arrivent, même tôt le matin, sont surprises de voir que tous les espaces sont occupés et ne peuvent, de ce fait, utiliser l'équipement ramené. Et si, d'aventur on ose s'avancer pour s'installer, on est tout de suite pris à partie par l'exploitant et ses acolytes qui vous obligent à décamper ailleurs. Si on persiste dans sa position, on essuie un chapelet d'insultes et on peut même être agressé. Une famille qui arrive de loin, de Tébessa, Souk-Ahras, Constantine ou Sétif pour passer quelques jours à Annaba est très vite découragée par ces comportements et préfère écourter son séjour pour limiter les dépenses. En effet, la tente est louée au prix de 500 Da, la table, 400 Da et les chaises, 100 Da l'unité. Contraints et forcés, les estivants sont obligés de subir le diktat de ces individus qui ont confisqué les plages et les plaisirs de la mer, frustrant ainsi les petites bourses qui ne peuvent pas se payer le luxe de louer les équipements installés. «Je suis venu passer une journée avec ma femme et mes enfants, je ne veux pas de problèmes, je suis venu décompresser pour la journée et je ne vais pas me disputer avec ces gens. Normalement c'est à la commune et aux services de sécurité d'interdire ou de réglementer ce type d'activité, hélas ! ce n'est pas le cas et nous sommes obligés de nous plier aux exigences de ces individus.», nous a déclaré un père de famille résidant à Souk-Ahras. A quand donc une réaction des services concernés ?