Photo : Riad De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali
Malgré les campagnes de sensibilisation autour du risque accru des intoxications alimentaires en période estivale et de la nécessité de veiller au respect des règles d'hygiène et en dépit de l'intensification des opérations de contrôle par les instances concernées, la qualité de l'hygiène dans la grande majorité des établissements de restauration et des commerces restent en-deçà des normes requises : «Il m'est arrivé de tomber sur un stylo à l'intérieur d'une pizza que je m'apprêtais à consommer dans une pizzeria réputée, d'observer une araignée sur le mur d'un restaurant ayant pignon sur rue ou des blattes courant sur le plancher de fast-foods ou de gargotes», raconte un consommateur oranais. Ce sont des situations très ordinaires à Oran et encore davantage, hors de la ville, dans les communes où les services de contrôle mettent rarement les pieds ! Et si le manque d'hygiène et de propreté est aussi flagrant dans ces établissements (Les citoyens sont censés y «manger et boire» en toute sécurité) qui doivent être régulièrement contrôlés par les services d'hygiène, que dire de ces centaines de milliers de boucheries, boulangeries et épiceries qui fonctionnent sans craindre la moindre visite de contrôle, où cafards et rats ont élu domicile depuis de longues années et pour lesquelles hygiène et propreté restent une notion très vague ? Malgré le manque de ressources humaines et de moyens matériels (Les mauvaises langues parlent également de mauvaise volonté) pour mener à bien leur mission de protection du consommateur, les services de contrôle continuent de lutter contre tous types d'infractions : Depuis le début de l'été, ils ont ainsi, sur plaintes de consommateurs, procédé à la fermeture de deux pizzerias et une dizaine de fast-foods pour usage présumé de produits avariés, introduit en justice plus de 160 dossiers contre des commerçants n'ayant pas respecté la chaîne du froid et les normes d'hygiène, et saisi des quantités de viandes rouge et blanche estimées à cinq tonnes. De petits «accomplissements» qui ne peuvent malheureusement pas grand-chose contre la généralisation des pratiques illégales en matière de consommation que les Oranais voient (Et subissent) tous les jours : Progression de l'économie souterraine, mise en vente de produits proches de la péremption, mauvaise hygiène, absence de moyens de conservation… le tout aggravé par l'incapacité des instances concernées à faire respecter la législation en matière de protection des consommateurs.Alors que le nombre des établissements de restaurations et commerces liés à la consommation (Légaux ou informels) augmente tous les jours, sans toujours présenter les garanties minimales pour la santé des consommateurs, les structures de contrôles demeurent, elles, pratiquement inchangées ou progressent à pas de tortue …