Photo : Sahel Par Mekioussa Chekir La hausse, désormais «traditionnelle», des prix des fruits et légumes durant le mois sacré de Ramadhan est due à la politique du gouvernement, plus précisément celle du ministère du Commerce qui reflète une «démission de l'activité de distribution» et qui, au lieu de s'attaquer aux racines du problème, préfère prendre des mesures provisoires qui s'avèrent peu efficaces. C'est la position exprimée hier par la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, lors de la lecture du rapport d'ouverture de la session ordinaire du Bureau politique (BP), des travaux qui se sont poursuivis à huis clos. Pour cette dernière, l'annonce faite par le ministre du Commerce de revenir aux entreprises publiques de distribution s'impose en vue de mieux contrôler les prix et contribuer à leur réduction. Elle saluera, à ce propos, l'initiative de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) en partenariat avec le Conseil national économique et social (Cnes) et qui consiste en l'ouverture d'espaces de vente des produits de première nécessité à des prix défiant toute concurrence, allant pour certains jusqu'à plus de 50% de réduction. Abordant les activités du parti, sa première responsable fera savoir que l'université d'été aura lieu du 3 au 5 août prochain à Blida, sous le slogan : «50 ans d'indépendance, bilan et perspectives» ; avec comme axe central, l'impact de l'impérialisme sur la politique économique de l'Algérie. «Il s'agira de débattre des priorités concernant l'utilisation des réserves de change. Au lieu de s'en prendre aux salaires des travailleurs pour préserver nos caisses, le gouvernement devrait être plus strict sur les infractions liées à l'évasion fiscale et faire revenir les barrières douanières», argumentera-t-elle. Abordant le scrutin des locales, prévu en novembre prochain, Hanoune fera savoir que son parti a déjà commencé les préparatifs y afférents et ce, depuis la dernière réunion du Comité central : «Nous allons choisir nos élus parmi la base militante car nous ne faisons pas dans le remplissage comme d'autres…Nous ne sommes pas un parti électoraliste et nous n'attendons pas les élections pour activer, nous sommes présents en permanence», dira-t-elle. Elle invitera, à ce propos, le chef de l'Etat à réviser la loi électorale, laquelle avait été amendée en 2011 par le Parlement, de sorte à redonner confiance aux Algériens dans l'acte de voter, en regrettant que les élections n'aient pas échappé aux pratiques maffieuses qui gangrènent divers secteurs d'activité et la vie publique. Sur un autre plan, Mme Hanoune a plaidé pour la prise en charge des revendications des gardes communaux car il s'agit d'un corps de sécurité «sensible» et ce, à travers le dialogue et la concertation. La secrétaire générale s'interrogera, par ailleurs, sur le pourquoi du maintien des ministres par intérim, une situation qu'elle juge «étrange». Et d'expliquer : «Il n'est pas normal qu'un ministre par intérim soit maintenu plus de trois mois. Nous sommes à la veille de la rentrée universitaire (en référence à l'absence d'un ministre de l'Enseignement supérieur, ndlr). Il est inadmissible que ce soit les travailleurs qui assument les conséquences de ces vacances !», s'insurge-t-elle.