Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Les 72 brigades mixtes désignées par la Direction du commerce pour inspecter les différents marchés de la wilaya en ce mois de Ramadhan n'ont pas chômé durant la première semaine. De nombreuses infractions ont été constatées à travers les étals de la circonscription. Mais les responsables préfèrent parler d'un léger recul dans les pratiques commerciales illégales en raison des multiples interventions des équipes. Si les dérives se rapportant à l'usage inapproprié du registre du commerce n'ont pas été nombreuses spécialement en matière de fabrication de la confiserie traditionnelle, les agents de la DCP auront constaté d'autres atteintes à l'exercice du commerce. A commencer par les pratiques commerciales. Lors de la première semaine du 20 au 26 juillet 2012, 361 interventions ont été opérées à l'échelle de la wilaya, a révélé le chargé de la communication de la Direction du commerce M. Deni. «Nos brigades ont consigné 161 procès-verbaux et enregistré 183 infractions. Et ce n'est pas un bilan exhaustif il faudra attendre l'actualisation des données ce lundi (ndlr aujourd'hui) pour disposer des statistiques de la décade», nous a-t-il signalé. Ce sont surtout les défauts d'affichage et de facturation qui ont caractérisé la sphère commerciale durant la première semaine de Ramadhan à Constantine. Plus de quatre milliards de centimes de marchandises représentent le montant relatif au défaut de facturation. Ces infractions touchent aussi bien les grossistes que les importateurs. «La facturation de bord est quasi absente», note notre source. S'agissant du second volet d'intervention, c'est-à-dire la répression des fraudes et le contrôle de la qualité des produits proposés aux consommateurs, les 37 brigades avec leur 76 agents, au terme de 762 interventions ont constaté 135 infractions et établi autant de procès-verbaux. Cette opération s'est soldée par la saisie de plus de 1,253 tonne de produits impropres ou non-conformes à la consommation. «Six carcasses non estampillées ont été saisies dans quelques étalages populaires, le plus souvent à Djennane Ezitoune», nous a-t-on signalé au niveau de la DCP. La valeur globale de cette «prise» avoisine les 50 millions de centimes. Par ailleurs, les services compétents ont procédé à des analyses en laboratoire de quelques échantillons prélevés des carcasses douteuses, et ce pour écarter toute suspicion sur la viande préalablement vendue. Le petit lait (L'ben) subira également le même test d'autant qu'il est fort prisé et consommé par la population durant le Ramadhan, en plus de la prolifération des crèmeries aux quatre coins de la wilaya. Certains consommateurs achètent tout ce qui est proposé sans se soucier des conditions de vente ou de la traçabilité. Ils partent à la recherche des produits dans des marchés illégaux qui ne répondent pas aux mesures d'hygiène. Le Ramadhan a été de tout temps un mois de saveurs et de tentation démesurée pour les jeûneurs «gourmands». Mais pas au point d'y laisser ses sous et notamment sa santé. D'où d'ailleurs cette implication des services pluridisciplinaires faisant double emploi pour assainir les marchés. Au terme du bilan de la décade de contrôle (fourni au plus tard demain) les infractions devront connaître une hausse, notamment dans les pratiques commerciales et en qualité. «Les chiffres dont nous disposons et que nous sommes en train de finaliser témoignent de la courbe ascendante des transgressions des règles du commerce», avouera-t-on au niveau de la DCP. N. H.
1 564 interventions sanctionnées par 369 PV opérés par la DCP La direction du commerce a établi hier dans l'après midi son bilan sur une décade, en ce mois de Ramadhan. Ainsi on apprend que le nombre global d'interventions des 72 brigades mixtes, scindées entre contrôle de la qualité des produits et des pratiques commerciales, entrées sur terrain depuis le premier jour du jeûne, est de 1 564 inspections assorties de 369 constats d'infractions dont 138 ayant trait à la qualité. Trois cent soixante-neuf procès-verbaux ont été dressés, selon la DCP qui ajoute : «Il y a eu 7 propositions de fermeture de magasins. Tandis que les services microbiologiques vont devoir soumettre à des analyses de laboratoire 14 échantillons des prélèvements sur le cachir et le petit lait». En matière de pratiques commerciales les brigades ont procédé à la saisie de 2,3 tonnes de produits (boissons gazeuses, épices etc) pour défaut de facturation d'une valeur de 16 millions de centimes. Pour ce qui est du contrôle de la qualité il en ressort 760 kilogrammes de marchandises confisquées dont 366 Kg de viande, d'un montant de 70 millions de centimes. Notons enfin que les infractions enregistrées dans le volet de la qualité portent particulièrement sur le manque d'hygiène et la vente de produits non- conformes ou impropres à la consommation. Au moins 93 commerçants sont concernés.