Photo : Riad Par Faouzia Ababsa Comme prévu, Abdelaziz Belkhadem a réuni hier au siège du parti les 54 secrétaires généraux et responsables des commissions de transition des mouhafadhas du FLN. D'entrée de jeu, le premier responsable de l'ex-parti unique n'a pas caché sa satisfaction quant à l'annonce par le président de la République de la révision constitutionnelle partielle. Il s'est pratiquement déclaré fier que ce soit le FLN qui ait été, selon lui, à l'origine de cette décision. «Nous avons été les premiers à la revendiquer», lancera-t-il, non sans une sorte d'amertume en ce sens que le Front de libération nationale aurait souhaité une révision constitutionnelle en profondeur, par voie référendaire. Toutefois, l'orateur dira comprendre l'amendement partiel compte tenu de l'urgence de la situation. «Nous sommes contents que le train soit arrivé à bonne destination. C'est la première étape», précisera encore l'ex-chef de gouvernement. Selon lequel la prochaine phase aura lieu, «au cours du prochain mandat.» Dès lors, la loi suprême du pays connaîtra un toilettage profond. Car, toujours selon le secrétaire général du FLN, il s'agira de déterminer le régime politique, d'en finir avec un Exécutif à deux têtes, mais aussi avec le bicéphalisme au niveau du pouvoir judiciaire. Comme il s'agira, entre autres, de déterminer avec précision les prérogatives de la chambre haute du Parlement. A ce sujet, il faut rappeler que le parti dirigé par Abdelaziz Belkhadem avait concocté une mouture de révision constitutionnelle qu'il a remise au président de la République, il y a maintenant plus de deux ans. Depuis, le FLN n'a cessé d'appeler à l'accélération de ladite révision. Pendant ce temps, le parti se démenait et continue de le faire dans des problèmes organiques que le secrétaire général a de tout temps niés. Il l'a encore fait hier, au moment même où deux groupes de militants se disputant la légitimité du militantisme au sein du parti ont provoqué un véritable boucan au siège du parti à Hydra, chacun d'eux exigeant d'être reçu par Abdelaziz Belkhadem. Ils ont d'ailleurs failli en venir aux mains, les uns accusant les autres de félonie, de corruption. Il aura fallu l'intervention du responsable de l'organique, M. Bradei, et le député Si Afif pour que les esprits se calment et que les contestataires évacuent les lieux. L'incident en question n'a pas empêché le secrétaire général du FLN de conclure à la banalisation et de le mettre sur le compte de l'approche des échéances et de rendez-vous importants. «On nous a habitués à la démocratie de Sparte», dira-t-il, en faisant allusion à la cité de la Grèce antique qui s'opposait à Athènes, du fait qu'elle prônait l'égalitarisme, en dépit de l'existence de trois castes, tandis que la première préférait la démocratie pure et simple. Revenant sur lesdits rendez-vous, Abdelaziz Belkhadem parlera, outre le conclave de l'instance exécutive, de la prochaine rencontre du Conseil consultatif, composée des membres de l'instance exécutive mais élargie aux ministres du FLN, aux présidents des groupes parlementaires des deux chambres du Parlement, aux présidents des commissions permanentes de l'APN et du Sénat. S'ensuivront une rencontre avec les parlementaires des deux chambres prévue pour le début de la semaine prochaine et, enfin, le Conseil national. Le premier responsable du FLN exhortera l'assistance à accélérer la structuration du parti au niveau local, à engranger de nouvelles adhésions, notamment celles des femmes et des jeunes. Comme il demandera aux membres présents de se mobiliser en prévision de la présidentielle et d'informer la direction du parti de l'ensemble des activités économiques, politiques, sociales et culturelles qui se dérouleront dans leurs localités respectives. Enfin, il informera que son parti poursuivra l'organisation de forums, dont le prochain (après celui sur la crise financière) portera sur la révision constitutionnelle dans sa quasi-intégralité.