Faisant fi de la décision d'interdiction de leur gouvernement de se rendre dans les camps de réfugiés sahraouis dans le sud algérien, un groupe d'humanitaires et de militants espagnols devait arriver hier soir dans ces lieux et ce, pour entreprendre des actions de «solidarité et de travail», a indiqué l'agence de presse sahraouie (SPS). Ce groupe, précise la même source, est composé d'une trentaine de personnes représentant des groupes parlementaires, d'organisations non gouvernementales (ONG), des Assemblées locales et des médias espagnols, tous acquis à la cause du peuple sahraoui et défendant le droit de celui-ci à l'autodétermination. A ceux-là s'ajoutent des collaborateurs ayant été déplacés samedi dernier à la suite de la décision du gouvernement ibérique, laquelle décision, précisons-le, avait été prise pour des considérations sécuritaires. Des activistes de la Catalogne, de Madrid, de la région basque, faisant partie de quelque 300 sympathisants de la cause sahraouie, ont également été transférés des camps de Tindouf samedi dernier, ajoute la même source. La visite de la délégation espagnole dans ces campements doit durer du 7 au 11 août et est conduite par le président de la Coordination des comités et des associations de soutien au peuple sahraoui en Espagne, M.José Tayouata. Pour cette délégation, est-il précisé, cette visite revêt un caractère symbolique consistant à témoigner sa solidarité aux Sahraouis quelles que soient les circonstances, après la décision du gouvernement espagnol. Selon toujours SPS, le déplacement d'un autre groupe de sympathisants espagnols est attendu dans deux jours dans les mêmes lieux, et sera composé, entre autres, du collaborateur de l'organisation Mundo Path, M. Enrique Gunyalos, qui avait fait l'objet d'un kidnapping en octobre dernier au niveau des frontières italo-espagnoles. A rappeler que la décision de retirer les humanitaires et autres activistes espagnols des camps de réfugiés sahraouis, prise il y a quelques jours, avait suscité une vague d'indignation auprès des organisations, comités et associations aussi bien espagnols qu'européens activant en faveur du peuple sahraoui et de son indépendance. Ces derniers estiment que la décision en question est contraire au principe de la mission humanitaire et peut grandement pénaliser le peuple sahraoui qui en bénéficie. M. C.