La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT) Mme Louiza Hanoune a appelé mardi à Alger à "la formation d'un gouvernement de technocrates" avec "une composante nouvelle" afin d'affirmer la démocratie et l'indépendance nationale dans le pays. "La formation d'un gouvernement de technocrates" avec "une composante nouvelle" est "la priorité de l'heure" afin de redonner confiance au peuple, a ajouté Mme Hanoune lors de la session ordinaire des membres du bureau politique du parti. La formation du prochain gouvernement doit se traduire, selon elle, par un "renouveau politique et l'abolition de l'unipolarisation qui influe négativement sur l'instance exécutive". Pour Mme Hanoune, la nouvelle composante gouvernementale doit apporter "plus de correctifs économiques et créer la rupture avec le système du parti unique". S'agissant de la nomination du nouveau premier ministre M. AbdelmalekSellal, la secrétaire générale du PT a déclaré respecter "ce technocrate" et "non partisan", affirmant que son parti n'a "aucune réserve le concernant". La nouvelle mission de Sellal, a-t-elle néanmoins affirmé, sera "difficile" et "compliquée" au regard de la situation politique internationale et nationale actuelle. Concernant la politique étrangère, Mme Hanoune a soutenu la position de principe de l'Etat de non ingérence dans les affaires intérieures des pays, appelant à "préserver la politique de l'Etat indépendant quelles que soient les difficultés". Pour ce qui est de l'information rapportée par certains sites électroniques sur l'exécution d'un des fonctionnaires du consulat algérien enlevés au Nord Mali, Mme Hanoune a dit qu'"il ne faut pas répondre à la provocation par la provocation mais suivre la voie de la sagesse et de la logique". Elle a, dans ce contexte, mis en garde contre les risques des "ingérences étrangères", "des grèves et des protestations". Abordant la question de l'éradication du marché parallèle, la secrétaire générale du PT a estimé qu'il fallait trouver des solutions alternatives aux jeunes qui exercent cette activité avant toute mesure d'autant, a-t-elle souligné, que "la situation politique actuelle est fragile". Quant à la loi électorale, la responsable du PT a suggéré de "la revoir intégralement" et de ne pas de se limiter à baisser le seuil minimum requis aux élections. Elle a également proposé la suppression de la commission des juges, l'assainissement des listes électorales et le changement des encadreurs. Mme Hanoune a insisté sur l'importance de revoir les réformes politiques et la convocation d'une assemblée constituante "réelle" à l'effet de corriger le processus des réformes et prendre les mesures nécessaires pour le salut de la Nation. Elle a, dans le même esprit, appelé à la révision de la constitution avant tout amendement des autres lois. Concernant le nouveau parti en voie de création, Rassemblement pour l'Algérie (TAJ) présidé par M. Amar Ghoul, Mme Hanoune a estimé qu'il s'agit "d'un des nouveaux partis qui a bénéficié d'une attention particulière de la part de certains médias".