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«Les cercles d'outre-mer n'ont pas le droit de se proclamer professeurs jaloux de la démocratiedans notre pays» Le président de l'APN à l'occasion de la Journée mondiale de la démocratie
La Chambre basse du Parlement a organisé, hier, une Journée parlementaire intitulée : «Le dialogue et l'intégration, composantes principales de la démocratie». Cela en commémoration de la Journée mondiale de la démocratie, décrétée en 2007 par l'ONU le 15 septembre de chaque année, après que l'Union interparlementaire eut adopté en 1997 la «Déclaration universelle sur la démocratie». L'ouverture de la journée parlementaire a été faite par le vice-président de l'Assemblée et non moins président du groupe parlementaire du FLN, M. Djemaî, qui n'a pas été volubile en la circonstance. Voire qui ne s'est pas trop creusé les méninges pour introduire le déroulement de la manifestation, à part en situer le cadre. Le reste de sa déclaration liminaire, il l'a doit au site internet de l'Union interparlementaire d'où il a plagié la définition de la démocratie telle qu'elle est pratiquée par les peuples, chacun selon ses spécificités. Le président de la séance donnera, par la suite, la parole au premier responsable de la Chambre basse du Parlement qui, s'il ne s'est pas étalé, comme il l'a souligné, sur les soubassements philosophiques de la démocratie, ne s'en est pas moins donné à cœur joie dans la critique du passé colonial de la France. L'Hexagone, auquel M. Larbi Ould Khelifa a dénié le droit de discourir sur la démocratie et les droits de l'Homme en Algérie. «(…) Les Algériens ont le droit de célébrer la démocratie parce qu'ils en ont été les plus privés tout au long de la longue nuit coloniale. Plusieurs chercheurs ont parlé de génocide et de destruction matérielle et morale du peuple dans toutes les régions du pays, mais seulement quelques-uns d'entre eux se sont intéressés à la privation des survivants des droits les plus fondamentaux de la citoyenneté dans leur pays, en vertu de la loi sur l'indigénat qui les a rendus inférieurs aux insectes nuisibles (…)», a précisé le troisième homme du pays. Et de déduire : «Par conséquent, les cercles d'outre-mer n'ont pas le droit de se proclamer professeurs jaloux de la démocratie et des droits de l'Homme dans notre pays, parce que leur passé ne les habilite pas à le faire». En somme, pour lui, l'Algérie n'a de leçons de démocratie à recevoir de personne. Et M. Ould Khelifa de faire un plaidoyer sur la spécificité de la démocratie en Algérie, partant du principe qu'il n'y a pas «d'exemple démocratique complet et final qui peut être reproduit dans tous les pays du monde». Notons que cette journée parlementaire a été marquée par l'absence de la plupart des députés des différents partis siégeant à la Chambre basse, si l'on excepte les tous nouveaux élus du FLN et quelques-uns du RND. «C'est tout nouveau, tout beau pour eux. Attendez-vous à ne plus le revoir quand ils comprendront qu'ils ne sont pas tenus de participer à ce genre de manifestation, préférant vaquer à leurs affaires», nous signalera un parlementaire du FLN, qui en est à son cinquième mandat. F. A.