Depuis quelques années, en début de législature les députés fraîchement élus ou réélus se voient offrir micro-ordinateurs, téléphones portables, mais aussi des crédits automobiles, pour ceux qui le désirent. En général, ils le prennent tous. En effet, les parlementaires se devaient de présenter un dossier comprenant, entre autres, une facture proforma aux services de l'APN qui le transmettait, à son tour, au ministère des Finances pour qu'il débloque l'enveloppe pour l'achat du véhicule. Force était de constater que les députés ne rendaient pas compte de l'utilisation du million de dinars versé, à telle enseigne que beaucoup d'entre eux n'ont pas acquis de véhicules et ont utilisé ce prêt, sans intérêt, à d'autres fins. Ce qui s'apparente à un gaspillage des deniers publics. Toutefois, il semblerait que le ministère des Finances ait pris conscience que l'argent prêté a été détourné de son objectif. Pour parer à ce problème il a saisi l'administration de la Chambre basse du Parlement pour lui faire part des nouvelles conditions d'octroi de crédit automobile aux députés. Ces conditions ont été transcrites sur une note affichée il y a quelques jours à l'intention des nouveaux locataires du boulevard Zighout-Youcef. Ainsi, si, avant, ces derniers se contentaient uniquement de présenter une demande manuscrite et la facture proforma, sans plus, dorénavant ils devront, après avoir pris le prêt, justifier, outre le dossier initial, de la carte de sécurité sociale, de la facture finale de l'achat du véhicule, de la carte grise et de l'assurance automobile. Tout cela adressé au ministère des Finances. Le cas échéant, les récalcitrants devront rembourser le crédit. Bénéficiant déjà de plusieurs privilèges, les élus devront savoir raison garder. F. A.