Les revendications sociales reprennent leurs droits au-delà du respect des libertés syndicales. Les membres de la Fédération nationale du secteur des communes (FNSC), affiliée au Snapap, reprennent la contestation en observant huit jours de grève à partir du 4 septembre, ainsi qu'un rassemblement devant le siège des wilayas. C'est ce qui ressort d'un communiqué rendu public, hier, par la fédération. Les protestataires précisent que ce mouvement est motivé par la situation qui prévaut dans le secteur des communes. Cette décision intervient suite à une réunion tenue, le 25 août dernier, à la Maison des syndicats, et ce, après le gel de la grève cyclique du 15 juin dernier. Selon le document, les membres de la fédération s'élèvent contre les atteintes aux libertés syndicales, la dégradation du pouvoir d'achat, la précarité de l'emploi qui s'installe de plus en plus dans les communes par le recours abusif aux recrutements précaires dans le cadre du pré-emploi et de l'emploi de jeunes. Les protestataires haussent le ton devant la non-satisfaction de leur plate-forme de revendications, la fermeture des portes du dialogue, ainsi que le recours aux intimidations et à la justice pour casser tout mouvement de grève. Face à cette situation, les membres de la fédération exigent le respect des libertés syndicales et le droit de grève, la révision et l'unification des statuts particuliers des travailleurs communaux et l'intégration des travailleurs contractuels, vacataires et pré-emplois dans leurs postes respectifs. Dans leur communiqué, les membres de la fédération demandent, également, l'implication du partenaire social dans la gestion de la carrière des travailleurs, l'abrogation de l'article 87-bis de la loi 90/11, la valorisation du point indiciaire à 100%, l'augmentation et sans condition de l'indemnité de la femme au foyer à 8 000 DA, les allocations familiales à 2 000 DA, ainsi que le maintien du régime des retraites. Les membres de la fédération réclament, aussi, la révision du mode de gestion de la FNPOS et des œuvres sociales, le droit au partenaire social de participer à l'élaboration du code du travail. La réintégration de tous les syndicalistes licenciés ou suspendus arbitrairement, la réhabilitation de la médecine du travail avec la création d'un centre médical spécialisé pour les communaux et l'application de l'indemnité portant délégation de signature et agent de guichet font également partie de la plate-forme de revendications. D. S.